L’envoyée spéciale du président de la République, Aminata Touré, a appelé le corps enseignant à "faire preuve d’ouverture et de compréhension" concernant leurs revendications, afin de "mettre en avant un peu plus les intérêts des élèves pour que l’école sénégalaise retrouve son lustre d’antan".
S’exprimant en marge des activités culturelles du lycée Valdiodio Ndiaye de Kaolack, dont elle est la marraine des journées culturelles 2016, l’ancien Premier ministre a appelé les enseignants à privilégier plus que tout, les intérêts des élèves et de l’école.
"Ce sont ces jeunes qui vont bâtir notre futur, donc j’appelle l’ensemble du corps enseignant à faire preuve d’ouverture et de compréhension et à mettre en avant un peu plus les intérêts des élèves pour que l’école sénégalaise reprenne son lustre d’antan", a-t-elle lancé.
Aminata Touré faisait allusion aux grèves cycliques auxquelles l’école sénégalaise reste soumise depuis quelques années, les syndicats d’enseignants reconduisant quasiment les mêmes revendications.
Les enseignants accusent le gouvernement de rechigner à appliquer les accords conclus par les deux parties pour satisfaire les plateformes revendicatives des premiers
Les pouvoirs publics, pour leur part, font valoir le fait que toutes les revendications ne peuvent être satisfaites tout de suite, le Sénégal étant engagé dans une course à l’émergence économique et sociale, dans un contexte de raréfaction des ressources budgétaires.
"Il y a la nécessité d’avoir des concertations ouvertes sur l’école d’une manière générale, entre l’Etat et les enseignants en particulier, pour surmonter ces phases difficiles, afin que l’école sénégalaise retrouve son lustre d’antan", a souligné Aminata Touré.
Elle a rappelé la sortie du président de la République lors de la fête du travail, le premier mai, en soulignant que les acteurs concernés par le devenir de l’école doivent davantage faire "prévaloir l’esprit de concertation, d’ouverture, parce qu’en réalité, nous sommes tous embarqués dans la même pirogue qui s’appelle le Sénégal".
"Il faut que quelque part, chacun oublie ses intérêts individuels pour privilégier les intérêts collectifs. L’Etat a beaucoup fait en termes d’engagements. Il y a à peu près 13 millions de Sénégalais avec des besoins de développement multiples dans tous les secteurs et l’Etat doit arbitrer de manière équitable", a-t-elle poursuivi.