L’Afrique de l’Ouest qui accuse un déficit infrastructures routières devra s’orienter vers des solutions de partenariat public-privé (PPP) pour assurer la conservation et la pérennité de son patrimoine routier a soutenu, jeudi à Marrakech (Maroc), le directeur général adjoint du Bureau national d’études technique et de développement de la Côte-Ivoire, Dr Arnaud Zagbaï Tapé.
"Les pays de l’Afrique de l’Ouest qui accusent un important déficit en matière de qualité, efficacité et durabilité de leurs infrastructures routières, devront s’orienter vers des solutions de partenariat public-privé pour assurer la conservation et la pérennité de leur patrimoine routier", a-t-il dit.
Dr Arnaud Zagbaï Tapé présentait une communication sur "la qualité et la pérennité des investissements routiers en Afrique de l’Ouest : nécessité d’un partenariat public-privé" au 1er Congrès Africain sur l’entretien, la sauvegarde du patrimoine routier et l’innovation technique (4-6 mai).
L’officiel ivoirien a proposé de mettre en place ou renforcer les dispositions institutionnelles et organisationnelles pour la consolidation des acquis routiers dans les Etats Africains.
"Nous devons mettre en place également un cadre juridique et réglementaire propices au PPP tout en nous appropriant d’une stratégie d’entretien systématique des chaussées (entretien préventif, renforcement progressif etc)", a relevé le Dr Tapé.
Il a indiqué qu’un partenariat gagnant-gagnant entre le public et le privé pourrait soulager les budgets d’entretien routier en vue d’entretenir d’autres catégories de routes notamment rurales.
"Cela permettrait à l’Etat d’avoir une meilleure connaissance de l’état des réseaux routiers par un suivi constant, une durabilité et d’assurer l’entretien des routes avec des contrôles fréquents des charges des véhicules lourds de transport de marchandises", a soutenu M. Tapé.
Le Dr Arnaud Zagbaï Tapé a également déploré le manque de financement autonome par des Fonds routiers qui, selon lui est une "condition nécessaire mais non suffisante pour assurer un entretien routier stable et durable".
"La connaissance et le suivi des réseaux routiers ne sont pas totalement assurés faute de banques de données routières opérationnelles dans presque tous les pays de l’Afrique de l’Ouest", a-t-il ajouté.