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Journée mondiale de la liberté de la presse: Les réseaux sociaux au service de la liberté d’expression
Publié le vendredi 6 mai 2016  |  Sud Quotidien
Les
© Autre presse par DR
Les africains utilisent beaucoup Twitter pour les questions politiques




Les réseaux sociaux constituent une arme redoutable aux mains d’activistes qui les utilisent comme canal pour la liberté d’expression. Ces nouveaux outils permettent aux citoyens de se rassembler et de faire entendre leurs voix. C’est le constat fait hier, au cours d’un panel organisé au Cesti, à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse. Les discussions ont porté sur les nouveaux enjeux et les défis de la liberté d’expression et la liberté de la presse, notamment auprès des femmes et des activistes socio-politiques.

L’émergence des nouveaux moyens de communications (réseaux sociaux: Facebook, Twitter ) a permis une recrudescence de la liberté d’expression. Et constitue une arme redoutable entre les mains d’activistes qui utilisent les réseaux sociaux comme canal pour appeler et réussir les rassemblements. C’est la principale information issue de la table-ronde tenue hier, au Cesti, à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, autour des nouveaux enjeux et les défis de la liberté d’expression et la liberté de la presse, notamment auprès des femmes et des activistes socio-politiques.

La possibilité de pouvoir librement, voire anonymement parfois, apporter une information, incite la société civile à s’exprimer spontanément à travers les médias sociaux. Le Professeur Aïssata Sarr de l’Université Gaston Berger(Ugb) souligne que, «67% des utilisateurs de Facebook sont des femmes journalistes, scientifiques, ou membres de la société civile». Elle a aussi tenu à insister sur le fait que ces nouvelles technologies d’information et de communication (TIC) ne «constituent uniquement qu’un outil et un moyen d’informer et d’organiser des rassemblements», mais que la mobilisation citoyenne est plus perceptible hors ligne avec notamment l’exemple de Y en a marre chez nous, et du fameux Printemps Arabe période pendant laquelle les lieux de rencontres et de manifestations étaient communiqués via les réseaux sociaux.

Le blogueur et activiste sénégalais Cheikh Fall a rappelé toute l’importance que revêt les médias sociaux (plateformes, sites internet, blogs) puisque, selon lui, plus personne ne s’informe sur l’actualité chaude à travers les médias traditionnels comme la télé et la radio, mais plutôt sur des réseaux sociaux tels que Twitter, entre autres. Un exemple encore frais dans nos mémoires vient illustrer ce point de vue, avec ce fameux cliché du taximan qui pour éviter un embouteillage au niveau du croisement de Camberene, a tout simplement emprunté une des passerelles permettant aux piétons de traverser les deux voies pour pouvoir s’extirper du trafic. Le cliché posté sur Facebook avait ni plus ni moins permis aux autorités policières à travers le buzz que cela a engendré, de retrouver et de verbaliser ledit chauffeur. Toutefois, les intervenants ont tenu à sensibiliser sur le fait que sur une plateforme d’un média social, l’information pourrait parfois ne pas être vérifiée puisque l’utilisateur ne fait pas tout le temps, en amont, le travail d’investigation nécessaire pour «sourcer» le contenu de son information.
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