Le Mouvement des entreprises du Sénégal (MEDS) va créer un méga-projet destiné à inciter 100 jeunes à devenir de ‘’véritables capitaines’’ d’industrie, a révélé jeudi son président, Mbagnick Diop.
‘’Il est nécessaire aujourd’hui de porter une attention particulière aux PME et PMI sénégalaises. Nous, à notre niveau, nous sommes en train de lancer un méga-projet de micro-industrie pour les jeunes à Diamniadio’’, a-t-il indiqué.
Le président du Mouvement des entreprises du Sénégal était l’invité de la rédaction de l’APS, en perspective de l’organisation, par sa structure, de sa soirée des Cauris d’or, une activité au cours de laquelle seront récompensés ceux qui se sont le plus illustrés dans leur domaine d’activité.
Selon lui, ce méga-projet est une plate forme pour inciter et enrôler 100 jeunes dès le départ en vue de les orienter vers la micro-industrie.
A ce propos, des unités de production bon marché seront montées dans l’optique de "permettre à ces jeunes de produire du savon, du parfum". De cette manière, souligne-t-il, l’on pourra, "dans cinq, 10 ans", créer des capitaines d’industrie au Sénégal.
Il estime que, sur ce plan, le pays souffre d’un déficit, contrairement à d’autres pays de la sous-région, comme la Côte d’Ivoire.
‘’On n’en a pas beaucoup (…). Ce qui nous manque, c’est de véritables capitaines d’industrie, d’où cette idée de lancer une centaine de jeunes dans ce projet de micro-industrie et dans trois, cinq ans, qui vont être ambitieux. Ils vont créer des usines’’, a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : ‘’Nous n’avons que des banques commerciales tellement frileuses. Les banques préfèrent accompagner de grandes entreprises déjà confirmées, qui ont des moyens que de prendre des risques d’accompagner des porteurs de projets. (…). Nous avons des banques qui sont là à côté des entreprises’’.
Aux Etats-Unis, en Chine et dans les pays du Golfe, les banques et les fonds d’investissement accompagnent les bons projets, a-t-il fait remarquer, ajoutant : ‘’mais chez nous, nous pouvons avoir le meilleur projet au monde, mais la banque va toujours trouver à redire sur le projet.’’
‘’Il faut que l’économe soit financée. Et là, nous lançons un appel à l’Etat. Si on ne finance pas l’économie pour que ça tourne, et il faut que cela tourne pour parler de croissance, il faut une politique de redistribution des ressources, faire en sorte que les populations de base ressentent la croissance’’, a souligné le président du MEDS.