Le colonel commandant les écoles de gendarmerie du Sénégal, Ismaëla Sarr, a prévenu, mercredi, que "la loi sera appliquée’’ dans toute sa rigueur aux candidats qui ont usé de moyens frauduleux pour intégrer l’Ecole des sous-officiers de la gendarmerie (ESOG) de Fatick.
"Si on se rend compte que quelqu’un s’est glissé par inadvertance entre les mailles du filet pour rejoindre nos rangs, quelle que soit l’époque où cette fraude a été découverte, on lui appliquera la loi’’, a-t-il averti.
Le colonel commandant les écoles de gendarmerie prenait part à la cérémonie de présentation du drapeau à la 48e promotion des élèves-gendarmes de l’ESOG, à la caserne Waly Faye de Fatick.
En mars dernier, la presse avait fait état de 10 cas de fraude concernant des élèves-gendarmes ayant présenté de faux Brevets de fin d’études moyennes (BFEM) pour postuler à l’Ecole des sous-officiers de la gendarmerie de Fatick.
Une opération d’authentification a été conduite par la suite, qui a permis d’identifier les coupables, selon ces informations de presse.
"Ce n’était pas une dizaine, je pense que c’était trois ou quatre élèves gendarmes qui avaient produit de faux documents qu’on a découverts par la suite après une enquête auprès des autorités académique compétentes", a précisé le colonel Sarr.
"Ces gendarmes ont été sur le champ soumis à un interrogatoire qui a débouché sur l’établissement d’un PV et le dossier actuellement suit son cours au niveau de justice. Ils ont été exclus du stage", a dit le colonel Sarr.
Il reconnait qu’il est "extrêmement difficile, lorsqu’on doit recruter 500 gendarmes sur 5 mille candidats, à priori, de déceler les documents qui sont faux".
Mais un "processus d’analyse, de contrôle, de vérification se passe durant tout le stage, c’est-à-dire pendant le recrutement, pendant la formation et même pendant le déroulement de la carrière du gendarme", a déclaré le colonel Ismaëla Sarr.
"A chaque fois que des fraudes documentaires sont décelées, ayant entraîné un certain nombre de dysfonctionnements au niveau du recrutement, des enquêtes extrêmement poussées sont faites et lorsque des éléments sont épinglés pour ce genre d’infractions de faux documents, nous les traduisons devant la justice", a-t-il fait savoir.
"D’abord, nous en faisons constater le corps du délit par procès-verbal (PV), et à partir de ce moment, ces gens sont interpellés et déférés au parquet pour qu’on leur applique les dispositions de la loi", a-t-il avancé.