De 300 millions, la subvention de l’Etat à la Biennale de Dakar va passer à 500 millions. Le président de la République l’a annoncé hier à l’occasion de l’ouverture officielle du Dak’Art au théâtre national Daniel Sorano.
Les finances ont toujours été l’un des casse-têtes du secrétariat général de la Biennale de l’art contemporain de Dakar (Dak’Art). C’est pour cela que depuis quelques années, certains demandent l’autonomisation de cet évènement. Ce qui permettrait d’aller à la recherche de fonds extérieurs. Venu présider hier la cérémonie officielle d’ouverture du 12e Dak’Art, le président de la République a, à son tour, exprimé la nécessité de revoir le statut de la Biennale. Mais sa réflexion, au fond, ne semble pas abonder dans le même sens que celle de ceux qui demandent l’autonomisation de l’organisation. Au contraire. Macky Sall a non seulement rassuré le président du comité d’orientation en lui promettant que ‘’les déficits budgétaires allaient être comblés’’, mais aussi il a annoncé une rallonge de la subvention annuelle.
‘’J’ai demandé au ministre de la Culture de porter à 500 millions de francs la subvention de l’Etat’’, informe-t-il. Même si le ministre de la Culture et de la Communication Mbagnick Ndiaye n’exclut pas la privatisation de la Biennale. Du moins, il a déclaré que la réflexion sur cette question est menée et que les décisions prises seront connues bientôt. D’ici là, le Président Sall invite ‘’à une méditation constructive sur l’avenir de ce grand évènement’’. Il s’attend à ce qu’on lui propose des ‘’options plus pertinentes susceptibles de rendre la Biennale plus attractive et encore plus performante avec les meilleures innovations en matière de management et d’organisation’’. Car, estime-t-il, ‘’il faudra améliorer nos méthodes de travail et d’organisation pour renforcer la dimension professionnelle de la Biennale’’.
Par ailleurs, Macky Sall est convaincu que ‘’la culture et l’art ne sont pas de simples produits décoratifs’’. Bien au contraire, ‘’l’art et la culture sont l’esprit même de la civilisation. Ils façonnent la nature humaine en donnant sens aux actions de l’homme entièrement vouées à la maîtrise de son destin’’, pense-t-il. C’est pour cela qu’il soutient constamment ‘’ce secteur porteur d’emplois’’, tel qu’il le définit. Aussi, cela expliquerait son ‘’engagement à donner aux artistes la place qui leur revient dans le processus de développement de notre pays’’, et de faire de la culture un ‘’levier stratégique de la politique d’émergence’’.