A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré hier, dimanche 1er mai, la fête internationale du travail. A cette occasion, toutes les centrales syndicales réunies dans la Coalition des confédérations syndicales des travailleurs et travailleuses du Sénégal ont marché de la devanture de la Rts jusqu’à la Place de l’Indépendance. Ce, de meilleures conditions de travail.
Ce sont des travailleurs très préoccupés à l’amélioration de leurs conditions de travail qui ont battu le macadam hier, dimanche 1er mai à l’occasion de la fête internationale du travail, de la devanture de la Rts en passant par le Palais présidentiel jusqu’à la Place de l’Indépendance. En effet, presque tous les syndicats regroupés autour de la Coalition des confédérations syndicales des travailleurs et travailleuses du Sénégal ont répondu présents à ce «défilé» de revendications pour de meilleures conditions de travail.
C’est vers 9 heures que les travailleurs ont commencé à envahir la devanture de la Rts pour dire que le weekend n’a pas pris le dessus sur ces hommes et femmes déterminés à montrer leur courroux. Avec cette foule compacte toute la route, les chauffeurs de taxi et autres peinaient à se frayer un chemin pour passer. Le charivari atteint son comble avec des décibels, accompagnés de pas de danses, au rythme des tam-tam et autres sifflets.
Tout au long de la marche, c’est cette ambiance qui accompagnait les syndicalistes avec des pancartes et des banderoles où on pourrait lire quelques unes de leurs doléances. Toutefois, quelque peu désordonnée avec certaines personnes qui n’hésitaient de passer devant leurs secrétaires généraux des mouvements syndicaux tels que Mamadou Diouf de la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa), Cheikh Diop de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), Mody Guiro entre autres, la marche s’est tout de même poursuivie son rythme.
CHAPELET DE DOLEANCES
Du point de départ qu’est la devanture de la Rts à la Place de l’Indépendance, les syndicalistes ne cessaient de lister leurs doléances comme le respect des accords signés avec le gouvernement pour la pacification des secteurs en ébullition notamment dans l’éducation, la santé, les télécommunications entre autres.
Selon, le secrétaire général de la Csa, Mamadou Diouf qui s’est d’abord félicité de la forte mobilisation des travailleurs en cette journée du 1er mai, « il s’agissait de faire un grand défilé unitaire» pour réclamer ensemble de meilleures conditions de travail. Poursuivant son propos, il a fait savoir que l’autre point de cette fête du travail, c’est la remise du cahier de doléances au président de la République, Macky Sall pour ensemble discuter avec lui sur certaines urgences qui interpellent le monde du travail. Parmi ces urgences, il a cité «la nécessité d’ouvrir des négociations sur le système de rémunération des agents de l’Etat, la renégociation de la convention collective nationale interprofessionnelle, la résolution de la crise scolaire».
Toujours dans le chapelet de doléances en cette fête du travail, le secrétaire général de la Cnts, Cheikh Diop ajoute «l’équité et l’harmonisation du régime indemnitaire de la fonction publique», « la formation diplômante des enseignants», «la révision des textes obsolètes notamment la formation interprofessionnelle garantie», «l’harmonisation des régimes de retraite» entre autres revendications allant dans le sens de l’amélioration des conditions des travailleurs.
Le chapelet de doléances résumé dans un cahier devrait être soumis au président de la République, Macky Sall qui devrait les rencontrer dans l’après midi d’hier (voir ailleurs). Espérant par là trouver des solutions viables et durables à leurs revendications, les syndicalistes appellent à une unité syndicale solide.