Le Sénégal et les Etats-Unis ont signé lundi à Dakar un accord de défense permettant "la présence permanente" de militaires américains dans le pays, pour notamment lutter contre "la menace terroriste" en Afrique de l’Ouest, a constaté un journaliste de l’AFP.
L’accord a été signé par le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, et l’ambassadeur des Etats-Unis à Dakar, James Zumwalt, en présence du ministre sénégalais de la Défense, Augustin Tine.
Un des points de cet accord est la possibilité accordée aux forces américaines d’accéder à des zones au Sénégal, aéroportuaires ou militaires par exemple, pour répondre notamment à des besoins de sécurité ou de santé, selon des responsables des deux parties, se refusant néanmoins à parler de bases américaines.
Il permet "la présence permanente de militaires américains au Sénégal" et vise à "faire face à des difficultés communes en matière de sécurité dans la sous-région", a déclaré M. Ndiaye, précisant qu’il était d’une "durée indéterminée".
Après Ebola, qui a fait plus de 11.000 morts depuis décembre 2013 en Afrique de l’ouest, "la prochaine difficulté commune (au Sénégal et aux Etats-Unis) pourrait se présenter sous la forme d’une autre épidémie, d’une catastrophe naturelle appelant une réponse humanitaire ou d’une menace terroriste", a expliqué l’ambassadeur américain.
L’accord "a pour objectif de fixer un ensemble de règles sur la façon dont les forces armées des Etats-Unis coopèrent avec les forces armées du Sénégal et sur les conditions d’accès et d’utilisation des installations concernées lorsque nos militaires sont invités au Sénégal", a ajouté M. Zumwalt.
Il permet aux forces américaines et sénégalaises de "faire conjointement davantage d’entraînement et de formation et d’être mieux préparés à riposter ensemble aux risques qui menacent nos intérêts communs", a-t-il poursuivi.
Le Sénégal a accueilli en février pour la troisième fois l’exercice militaire Flintlock, organisé annuellement par les Etats-Unis en Afrique.
Jusqu’à présent épargné par les attaques jihadistes qui ont récemment frappé les pays voisins, comme la capitale burkinabè, Ouagadougou, le 15 janvier (30 morts) ou la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam le 13 mars (19 morts), le pays a renforcé la sécurité dans de nombreux lieux publics, comme les hôtels et les administrations.
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