A Bambey, le comité de suivi du recours contre le cumul de mandats électifs, mis en place par la coalition Benno bokk yaakaar, exige le remboursement des sommes que l’ex-présidente du conseil départemental perçues.
Benno bokk yaakaar de Bambey ne lâche pas Aïda Mbodj, qui a saisi la Cour suprême, après avoir été démise de son mandat de présidente du Conseil départemental. En conférence de presse, les conseillers de la majorité présidentielle ont demandé à la responsable libérale, les sommes qu’elle a «indûment perçues» à la tête de la collectivité. «Devant la rareté des moyens du Conseil départemental, nous sommes en droit d’exiger que soient remboursées toutes les sommes indument perçues durant les vingt mois, allant des indemnités de représentation à celles de logement en passant par les dotations en carburant, téléphone, etc.», a dit Abdoulaye Konté. Conseiller départemental élu sur la liste de Bby, le leader du Mouvement pour la défense de la République (Mdrp), en présence des maires de Thiakar et Ngogom, estime que Mme Mbodj doit demander «pardon» à la population de Bambey et au Peuple sénégalais «dont elle a bafoué les lois».
«A toutes les sessions, elle a été déclarée absente et non démissionnaire»
Ces élus doutent d’ailleurs de la démission de la députée du Pds de son mandat de conseillère municipale. M. Konté constate que Aïda Mbodj a plutôt attendu «d’être menacée» pour remettre une correspondance à «un homme qui (lui) obéit à l’œil et au doigt». Allusion au maire de Bambey, Gana Mbaye, qui dit avoir reçu la lettre démission le 2 mars dernier. En réalité, souligne-t-il, «à l’occasion de toutes les sessions du Conseil municipal de Bambey, jusqu’à dernière, le 29 février 2016, elle a été appelée et déclarée absente et non démissionnaire». M. Konté d’ajouter : «Dans tous les cas de figure, l’ex-présidente du Conseil départemental de Bambey est dans l’illégalité totale vingt mois durant. Nous Conseillers départementaux, appartenant à la Coalition Benno bokk yaakaar, sommes en phase avec la décision du ministre des Collectivités locales, invitons les juges de la chambre administrative de la Cour suprême à ne pas céder à la terreur politicienne et félicitons le président de la République dont la première réaction a été de dire que la loi s’applique à tous sans exclusive.»