Le ministre de l'Agriculture et de l'Equipement rural Papa Abdoulaye Seck a fait part mardi, à Tambacounda, de sa conviction selon laquelle le Programme d'appui au développement agricole et à l'entreprenariat rural (PADAER), ciblant les régions de Kédougou, Kolda, Tambacounda et Matam, contribuera à l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire pour des produits stratégiques comme le riz.
"J'ai la conviction forte que le PADAER va contribuer effectivement à l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire pour les produits considérés stratégiques tels que le riz, grâce à une maîtrise de l'eau assortie d'innovations technologiques", a dit M. Seck.
Le ministre de l'Agriculture et de l'Equipement rural présidait, au Conseil régional de Tambacounda, la cérémonie d'ouverture d'un atelier national de lancement marquant le démarrage officiel des activités du PADAER.
Prévue pour deux jours, la rencontre qui a démarré au Conseil régional de Tambacounda, a enregistré la participation du directeur pour le Sénégal de la Division Afrique de l'Ouest et du Centre du FIDA, Luyaku Loko Nsimpasi, et du coordinateur général de la Coopération espagnole, Rafael H. Garcia.
Le représentant des producteurs, Banda Dièye, secrétaire général de l'Union régionale des coopératives agricoles de Tambacounda (URCAT), était également présent à cette rencontre.
Papa Abdoulaye Seck a relevé que les régions concernées par ce programme - d'une durée six ans - "méritent une attention soutenue" dans le cadre du "souci permanent" du gouvernement d'assurer une sécurité alimentaire dans le pays.
"Kédougou, Kolda, Matam et Tambacounda ont des potentialités agropastorales énormes dont nous devons, sans délai, mieux tirer profit", a relevé M. Seck.
Il a indiqué que pour mettre l'agriculture au cœur du développement, conformément à la vision du président de la République, Macky Sall, "il nous faut optimiser les performances des zones à fort potentiel".
"Le PADAER va permettre de lutter contre les pertes post-récoltes, grâce à l'appui à la transformation locale des produits agricoles considérés et à une professionnalisation des acteurs", a-t-il poursuivi.
Le PADAER vise comme objectif global, à contribuer à la réduction de la pauvreté rurale et stimuler la croissance économique dans les régions où il intervient. Comme objectifs spécifiques, il se propose d"améliorer durablement la sécurité alimentaire et les revenus des petits producteurs (agriculteurs et éleveurs), mais aussi à créer des emplois durables pour les ruraux, surtout les jeunes et les femmes".
Pour ce faire, le projet cible 50.000 exploitations familiales pauvres, ainsi que 975 organisations de producteurs. Il cherche aussi à rendre autonomes 200 micro et petites entreprises rurales.
Le ministre de l'Agriculture a souligné la possibilité d'avoir "d'autres types d'exploitations familiales centrées sur l'efficacité et l'efficience", grâce à une modernisation de leur logique de fonctionnement et au renforcement de la capacité opérationnelle des acteurs.
Le représentant des producteurs Pape Banda Dièye a salué la ''pertinence'' du choix des filières d'intervention du PADAER, tout comme le caractère ''innovant" du projet, notamment à travers la gestion intégrée qu'il a adoptée.
Il a toutefois exhorté les responsables à "accélérer la cadence" pour faire profiter les bénéficiaires des résultats de ce projet qui devait démarrer déjà en 2011.
Entre autres recommandations, il a suggéré une stabilisation du personnel, un allègement des procédures de décaissement "sans les escamoter".
Enfin, il faut que "l'implication des producteurs ne soit pas seulement sur le papier, mais soit effective", a-t-il souhaité, non sans saluer l'approche concertée adoptée par le nouveau ministre de l'Agriculture et de l'Equipement rural.