Le gouvernement mauritanien a décidé de réglementer l’orpaillage dans la zone aurifère située au nord de Nouakchott, où l’on assiste à une véritable ruée vers l’or.
‘’(…] Ils seraient au moins 20 000, peut-être bien davantage, à avoir tout laissé sur place pour se précipiter dans cette région aurifère de la Mauritanie’’, note le site de Radio France Internationale (RFI).
RFI explique qu’en raison de l’ampleur du mouvement depuis à peine un mois, le gouvernement mauritanien a ‘’décidé de réglementer leur activité’’.
‘’L’Etat a décidé d’agir face à la ruée des citoyens […] pour en limiter les risques et pour protéger les domaines accordés par licences à des sociétés étrangères’’, a ainsi expliqué le directeur général des mines de Mauritanie, Ahmed Ould Taleb Mohamed,
L’arrivée massive d’orpailleurs travaillant ‘’en toute clandestinité’’ semble pris au dépourvu les géants du secteur minier, comme les Canadiens Kinross Gold Corporation (cinquième producteur mondial de métal jaune) et First Quantum qui opèrent dans la zone de Tasiast.
‘’Le gouvernement mauritanien a donc décidé de délivrer des licences et, en attendant leur attribution, les orpailleurs déjà installés sur place ont été priés manu militari de déguerpir. Le fameux permis ne sera accordé qu’aux citoyens mauritaniens, détenteurs d’un détecteur de métal dûment dédouané’’, explique RFI.
Et tout orpailleur qui aspire à exercer légalement cette activité est tenu de ‘’s’acquitter d’une taxe de 100 000 ouguiyas (250 euros). Il ne pourra de plus vendre le produit de ses fouilles qu’aux « structures étatiques désignées à cet effet pour éviter les sanctions prévues »’’.
‘’Des sanctions qui iraient de la confiscation du matériel de détection, aux amendes et jusqu’à des peines d’emprisonnement. Une fois remplies toutes ces conditions, le mineur sera autorisé à exercer son activité pour quatre mois seulement’’, précise RFI.
Malgré cela, la fièvre de l’or reste au plus haut. ‘’Selon les chiffres officiels, ils étaient 16 000 Mauritaniens à s’être mis sur les rangs pour obtenir une licence dès l’ouverture des attributions, le 25 avril. Premier effet mesurable de cette régularisation, le prix des détecteurs de métaux est passé de moins de 200 euros à plus de 4 000 euros sur le marché local.’’