En dépit de son rôle dans le service public de l’information, l’Agence de presse sénégalaise (APS) n’est pas bien connue des Sénégalais, a estimé dimanche le conseiller politique du chef de l’Etat, Luc Sarr, tout en rappelant l’intérêt ‘’particulier’’ que porte le Président Macky Sall à cette entité médiatique.
S’exprimait d’une conférence-débat sur la situation de l’APS dans le paysage médiatique sénégalais, il a invité les agents de l’APS à organiser des journées portes-ouvertes pour revenir sur l’histoire de cette agence.
Cette conférence-débat est organisée par l’Amicale et la section Synpics de l’APS, à l’occasion de la Fête du Travail.
Luc Sarr a en outre relevé l’importance pour l’APS ‘’d’investir le système monde et d’être autonome par rapport aux allocations d’Etat’’. Il a rappelé que ‘’le principe fondateur de la loi du gouvernement du Sénégal portant sur les agences, c’est que toutes les agences sont sous une double tutelle technique et financière(…)’’
Pour lui, ‘’la différence entre une agence et une société nationale, c’est que la société nationale est tenue de respecter l’orthodoxie financière telle que décidée par le Trésor [public], alors que l’agence est dotée d’une autonomie financière’’.
‘’Toutes les grandes ambassades installées à Dakar ont des services culturels. Les requêtes doivent être faites : demander par exemple au Japon d’équiper les salles de rédaction, et que nous voulons l’amélioration qualitative de nos agents’’, a expliqué M. Sarr.
Il ainsi mis en avant la possibilité de ‘’nouer des rapports stratégiques et des protocoles avec certains pays pour la formation des agents avec un programme annuel de formation’’, ou encore ‘’des voyage d’études’’.
Selon lui, "il y a de nouvelles approches qui imposent ce qu’on appelle la diplomatie d’agence’’.
‘’Ce n’est plus une diplomatie d’Etat, car la diplomatie n’est plus seulement entre les mains de l’acteur central. Il faudrait à un niveau micro gérer la coopération décentralisée’’, a-t-il soutenu.
Il précise qu’il s’agit ‘’ de voir comment l’APS doit inscrire son action dans cette diplomatie d’agence’’.
Il faut également selon lui ‘’prendre le pouvoir au niveau sous régional, africain et mondial’’ et faire en sorte que des institutions comme la CEDEAO ou l’Union africaine puissent participer au financement de l’APS, en dehors de l’Etat.
‘’Je sais que c’est difficile, mais nous allons essayer une fois de plus d’insister auprès de qui de droit pour que vous ayez ce qui vous est dû, à savoir la reconnaissance non pas seulement officielle mais en terme de promotion qualitative et sociale".