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Lutte contre la corruption: L’OFNAC lance l’étude sur la perception et le coût de la corruption au Sénégal
Publié le samedi 30 avril 2016  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Lancement d`une étude diagnostique sur la perception et le coût de la corruption
Dakar, le 28 avril 2016 - Le Premier ministre a présidé la cérémonie de lancement d`une étude diagnostique sur la perception et le coût de la corruption au Sénégal. Photo: Nafi Ngom Keita, présidente de l`OFNAC




Pour permettre aux populations de mieux comprendre la corruption, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a procédé au lancement de l’étude sur la perception et le coût de la corruption au Sénégal. Après cette étude d’une durée de trois mois, l’Ofnac devra renforcer ses stratégies de lutte contre la corruption qui est «une menace à la bonne gouvernance». La cérémonie de lancement a eu lieu hier, jeudi 28 avril en présence du premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne.

Malgré ses effets néfastes sur la performance des politiques publiques, la pauvreté ou encore l’Etat de droit, la corruption n’est pas du tout connue par toute la population. Pour parvenir à une meilleure compréhension de ce phénomène qui ne cesse de prendre des proportions, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a lancé hier, jeudi 28 avril à Dakar une étude sur la perception et le coût de la corruption au Sénégal.

Cette étude d’une durée de trois mois, selon la présidente de l’Ofnac, Nafi Ngom Keita devra permettre de mesurer la perception qu’ont les sénégalais de la corruption et l’opinion publique sur les secteurs les plus affectés de la corruption. « Elle va permettre d’éviter les pièges de l’évidence et de la proximité qui empêchent d’accéder à un savoir scientifique», a-t-elle dit.

Après cette étude qui fera que les populations seront capables de discerner la corruption et les autres infractions, l’Ofnac pourrait mieux trouver des stratégies d’une riposte adaptée contre la corruption, a dit le premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne qui présidait la cérémonie. Selon lui, «l’étude offre donc à notre pays une belle opportunité de mieux cerner le phénomène dans toutes ses dimensions en vue de mettre en place des stratégies efficaces de prévention mais également de lutte».

Pour une étude basée sur la transparence et garantir la crédibilité des résultats, Nafi Ngom Keïta a tenu à préciser que «le cabinet qui dirige l’étude est mis dans les conditions d’indépendance pour une bonne régulation de l’étude» avec un budget évolutif qui tourne autour de 30 millions. En effet, cette étude qui a pour objectif de mesurer la perception des sénégalais sur la corruption afin de l’éradiquer et garantir un développement équitable, va aussi s’appuyer sur les femmes qui occupent une «place importante» dans la société.

Prenant parole, la représentante du Programme des nations unies pour le développement (Pnud), Fatou Bintou Djibo a souligné que «la corruption fait perdre chaque année à l’Afrique 60 milliards de dollars» pour justifier l’intérêt de cette étude sur la perception et le coût de la corruption au Sénégal. Elle vient donc renforcer la lutte contre la corruption qui est «un obstacle à la croissance et qui a un impact négatif sur les investissements». A la fin de cette étude qui va démarrer dans les prochains jours, l’Ofnac entend pallier la corruption dans la plus grande équitation pour favoriser la gouvernance économique et financière, la bonne gestion des finances publiques, la lutte contre les inégalités à travers la croissance inclusive mais aussi accroître les recettes publiques.
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