Le rappeur Baye Dibs, étudiant en licence de sociologie à l'Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, a récemment sorti ''Sama éducation'', un single qui vient après sa collaboration avec le groupe "Combat à temps Crew'' sur un précédent opus intitulé ''Patience''.
Ce nouveau morceau relate les maux qui gangrènent notre système éducatif sénégalais actuellement paralysé par des grèves cycliques entraînant depuis quelques années la baisse du niveau des étudiants et élèves.
Dans ce nouvel opus, Baye Dibs indexe d'abord les professeurs, les élèves et les étudiants avant d'interpeller les pouvoirs publics. Selon lui, les enseignants et professeurs doivent non pas seulement renoncer aux grèves répétitives mais aussi "se sacrifier" pour un meilleur devenir des élèves.
''Ils doivent privilégier (les cours au détriment des) indemnités qui nous empêchent de terminer nos programmes'', a-t-il dit, avant d'ajouter : ''Chaque année on passe sans le niveau requis''.
Il a souligné que cela explique les critiques de certains professeurs à l'endroit des étudiants et élèves qui s'entendent dire à longueur de journée : ‘‘Vous êtes nuls, vous n'avez pas de niveau''. C'est peut-être vrai pour l'artiste, mais les responsabilités demeurent partagées, a-t-il relevé.
Il y a ensuite que la responsabilité des étudiants et des élèves se trouve grandement engagée, étant entendu que dans les établissements scolaires, certains élèves font tout sauf apprendre, a-t-il fait valoir.
Baye Dibs a de même dénoncé les agissements des filles qui passent tout leur temps à ''piéger'' leur professeurs dans le cadre d'affaires de mœurs, là où les garçons s'illustrent en menant des grèves longues et inutiles.
Se présentant comme le ''chef 2 bandit'', Baye Dibs pointe en dernière lieu la responsabilité de l'Etat. Pour lui, les pouvoirs publics doivent "respecter les accords signés avec les enseignants'' et procéder à un mode de recrutement tenant compte des "vocations réelles" des enseignants, car certains parmi eux ne savent même pas s'exprimer dans un français correct.
Pour remédier ce problème d'un point de vue global, il faut selon lui que chacun des acteurs arrive à faire de la problématique de l'éducation une affaire personnelle. D'où le titre de son opus ''Sama éducation''.