La gestion des facteurs de risque en milieu professionnel, de même que la promotion de la sécurité et de la santé au travail, est un impératif pour l’émergence économique, a déclaré mercredi le directeur de la Caisse de sécurité sociale (CSS), Assane Soumaré.
Le patron de la CSS l’a rappelé en présentant à Dakar une communication lors d’une journée scientifique dans le cadre du mois africain de la prévention.
‘’Tous les facteurs de risque doivent être maîtrisés pour bénéficier d’une croissance durable et d’un taux de croissance fort capable de garantir les objectifs du Gouvernement pour la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent’’, a-t-il dit.
La présentation de M. Soumaré était axée sur le thème : ‘’Emergence des pays francophones d’Afrique et promotion de la Sécurité et santé au travail : Quelles orientations nouvelles’’.
Il a rappelé que le Sénégal était engagé dans la voie de l’émergence avec beaucoup de projets d’infrastructures identifiés dans le PSE avec un volume d’investissements important.
Pour le directeur de la CSS, ‘’il y a un risque d’accidents professionnels par le transfert de technologie que cela induit naturellement’’.
‘’Il ne faudrait pas un cloisonnement de l’économie dans un seul pays, il s’agit aujourd’hui de maîtriser les facteurs de production qui risquent d’impacter sur la performance économique du pays’’, a-t-il souligné.
L’approche holistique de la prévention des risques professionnels est extrêmement déterminante dans le cadre de la mise en œuvre des politiques nationales de santé et de sécurité au travail, a souligné pour sa part le directeur de la Caisse régionale d’assurance maladie d’Ile de France (CRAMIF), Gerard Ropert.
M. Ropert a été invité par la Caisse de sécurité sociale pour faire l’évaluation de la coopération entre les deux structures depuis 2014.
‘’Dans un pays émergent à croissance forte, si on n’est pas en mesure d’identifier les risques professionnels, le coût de la non prévention peut amputer sérieusement le PIB’’, a-t-il souligné.
Selon lui, c’est à juste raison qu’il faut identifier les principaux risques dans le cadre de la prévention primaire.
D’une manière générale, a-t-il précisé, comme toute la population est concernée par l’émergence économique, la prévention des risques doit être un projet éducatif du primaire jusqu’aux grandes écoles d’architecture et d’ingéniorat. Il a suggéré une mutualisation de toutes les politiques en matière de prévention par le simple fait qu’il y a une mobilité des investissements et une mobilité technologique et de la main d’œuvre.
La Journée scientifique est organisée avec le CRAMIF dans le cadre du mois africain de la prévention. La Journée africaine de la prévention sera célébrée samedi. Des recommandations fortes, des enseignements et des perspectives seront dégagées à cette occasion pour les années à venir, selon les organisateurs.