La directrice des ressources humaines du ministère de l’Education nationale a relevé des difficultés dans la répartition des ressources humaines, aussi bien en quantité qu’en qualité. Khady Ndiaye Bèye se prononçait en marge du lancement du rapport mondial 2013/2014 de l’Unesco sur l’Education pour tous (Ept).
Citant des statistiques issues du recensement de 2012, la directrice des ressources humaines du ministère de l’Education nationale avoue que des disparités existent entre les régions en matière de ressources humaines dans le système éducatif. Selon Khady Ndiaye Bèye, « les régions de Dakar et Thiès, et le département de Saint-Louis sont les localités où l’on retrouve le plus de concentration d’enseignants (tous corps confondus) au moment où le déficit d’enseignants est très sérieux à Fatick, Matam, Tambacounda et Sédhiou ». A son avis, cette répartition inégale des ressources humaines de l’éducation ne milite pas à l’atteinte des objectifs de l’Education pour tous (Ept). Cela ne favorise ni l’équité ni la qualité des enseignements/apprentissages. Par la même occasion, elle souligne qu’en matière de disponibilité de la ressource enseignante, le Sénégal fait partie des 8 pays africains qui n’ont pas atteint l’Ept.
Pour trouver une solution efficace et durable au déficit d’enseignants, le ministère de l’Education nationale du Sénégal a mis en place un outil performant. Il s’agit du système intégré de gestion des ressources humaines. A en croire Mme Bèye, il devrait permettre d’identifier le déficit d’enseignants dans chaque localité. Ce système va révéler automatiquement les besoins du système éducatif en matière d’enseignants. Par ailleurs, le rapport mondial de suivi sur l’Ept avertit : pour que l’enseignement primaire universel devienne réalité d’ici à 2015, les gouvernements doivent intensifier leurs efforts et recruter 1,6 million d’enseignants supplémentaires.