Un film documentaire de 52 minutes, que des journalistes de la Radiotélévision sénégalaise (RTS) ont consacré à la gestion et au traitement des ordures aux Etats-Unis d’Amérique, a été projeté dans les locaux de l’ambassade américaine à Dakar, lundi, dans le but de sensibiliser le public sénégalais sur le rôle des organisations communautaires dans la protection de l’environnement.
Intitulé "L’or dur américain", ce documentaire revient sur le rôle des militants écologiques, des organisations communautaires et des agences gouvernementales dans le changement des attitudes en matière de protection de l’environnement.
Le film comprend également des témoignages de la diaspora sénégalaise aux Etats-Unis, à travers des discussions sur leurs expériences en matière de sensibilisation à l’écologie, n territoire américain.
Selon l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, James Zunwalt, ce film vise à "sensibiliser le public sénégalais sur le rôle des organisations communautaires dans la protection de l’environnement".
"Depuis l’histoire des premières lois sur la conservation et des premières messages d’intérêt public qui ont sensibilisé les Américains à l’environnement, jusqu’aux méthodes de traitement de l’eau dans l’Etat de Californie, j’espère que vous appréhendez des choses sur le mouvement de protection de l’environnement aux Etats-Unis", a déclaré le diplomate en s’adressant aux personnes conviées à la projection de ce documentaire.
M. Zunwalt signale que "l’idée de l’instauration d’une journée de la Terre à l’échelle nationale, pour attirer l’attention sur l’environnement, est inscrite à l’agenda politique national" américain, depuis le 22 avril 1970.
A cette date, a rappelé le diplomate, "20 millions d’Américains se sont emparés des rues, des parcs et des auditoriums, pour manifester en faveur d’un environnement sain et durable, avec de gigantesques rassemblements dans tout le pays".
Il a, dans ce sens, salué "l’engagement du Sénégal en faveur de l’amélioration de l’environnement". "Nous sommes heureux d’avoir pu participer aux activités telles que le nettoyage de la plage de Yoff. La Green Team de notre ambassade fait régulièrement des opérations de nettoyage dans notre voisinage et le long de la côte", a-t-il dit.
Cette cellule interne à la représentation diplomatique américaine au Sénégal a par ailleurs mené des opérations de plantation d’arbres dans des écoles de la place et le long de la Corniche, a relevé James Zunwalt.
"Nous nous efforçons d’influer sur le comportement de nos employés pour qu’ils prennent des décisions plus soucieuses de l’environnement, au travail comme à la maison", a indiqué l’ambassadeur américain.
James Zunwalt a, par ailleurs, soutenu que le bâtiment abritant le siège de l’ambassade des Etats-Unis à Dakar, "est l’un des plus écologiques d’Afrique de l’Ouest".
"La chancellerie de l’ambassade a été construite il y a trois ans, avec des technologies qui permettent de diminuer l’impact sur l’écosystème du pays hôte", a souligné M. Zunwalt.
La conception de ce bâtiment permet de réaliser une économie d’énergie de 35% par rapport à la consommation d’un bâtiment normal, sans compter que ses panneaux solaires fournissent "plus de 25% de l’énergie des installations", a-t-il signalé.
"Quatre vingt pour cent de l’eau que nous utilisons pour l’arrosage de jardins est de l’eau usée recyclée, qui est traitée dans notre propre centre de traitement des eaux usées", a-t-il également renseigné.
Du point de vue de l’ambassadeur des Etats-Unis à Dakar, l’Accord de Paris sur le climat, "constitue un tournant majeur dans l’action mondiale sur le changement climatique" et devrait permettre au monde d’aller vers une planète sobre en carbone.
Réunis le 12 décembre 2015 dans la capitale française, 195 chefs de délégations de la 21e conférence de l’ONU sur le changement climatique (COP 21) avaient adopté par consensus un accord visant notamment à limiter le réchauffement climatique "bien en dessous de 2°C" et à poursuivre les efforts pour arriver à 1,5°C.
L’Accord de Paris, un texte de 29 articles traduit dans les six langues de travail des Nations unies, contient également "des engagements nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre".
"Je trouve très encourageant que le président Macky Sall soit venu à New York pour la signature de cet accord au nom du Sénégal, le 22 avril" dernier, a dit le diplomate américain.
Pour le journaliste et producteur Seydina Alioune Djigo, "le modèle américain en matière de gestion des ordures, favorise l’émergence d’une industrie par l’implication d’une société civile".
"50 000 entreprises officient dans cette activité, avec près d’un million d’emplois pour un chiffre d’affaires de 236 milliards de dollars" américains, a annoncé le journaliste, dont la production lui a valu une quinzaine de jours de tournage.
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