Lutte contre le paludisme: La CSS économise une vingtaine de millions #aDakar

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Lutte contre le paludisme: La CSS économise une vingtaine de millions

Publié le mercredi 27 avril 2016 | Agence de Presse Sénégalaise

© Autre presse par DR
Lutte contre le paludisme

La Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) a obtenu une baisse significative du taux d’absentéisme dû essentiellement au paludisme, réalisant de fait une économie d’une vingtaine de millions en termes de prise en charge médicale, grâce à ‘’une stratégie phare dans la lutte contre le paludisme’’.

Le diagnostic saisonnier est la stratégie phare de la CSS en partenariat avec le district sanitaire , à travers la décision de tester tous les saisonniers qui viennent chaque année dans l’entreprise au moment des récoltes, a expliqué Dr Aboubacry Gassama, médecin de l’entreprise.

Interrogé en marge de la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme à Richard Toll (Nord), il a souligné que cette initiative a été bénéfique en termes de réduction du taux d’absentéisme et du coût de prise en charge thérapeutique.

Chaque année, l’entreprise reçoit 3000 saisonniers qui viennent de presque tout le Sénégal. Ainsi, l’entreprise a demandé à l’Etat de les appuyer en termes de disponibilité des tests de diagnostic rapide (TDR).

‘’L’entreprise dépensait près de 25 millions pour la prise en charge des cas de paludisme avec plusieurs centaines de cas par an, mais en 2015, l’entreprise n’a enregistré qu’une vingtaine de cas pour une enveloppe de cent mille francs’’, a confié le Dr Gassama à la presse.

Chaque travailleur soumis à une visite d’aptitude pour être pris comme travailleur saisonnier dans l’entreprise, était en même temps testé pour le paludisme. En cas de contraction du paludisme, le travailleur était orienté vers la structure de santé pour un traitement avant d’être intégré dans le groupe des saisonniers. Même si le test est négatif, le saisonnier est surveillé pendant quelques jours avant d’intégrer le groupe.

Avant cette stratégie, 80% du taux d’absentéisme était représenté par le paludisme qui sévissait toute l’année. Outre les rizières, Richard Toll compte en effet 400 km de réseaux irrigués et de canaux à ciel ouvert. Des conditions favorables au développement de l’anophèle femelle, vecteur principal de la transmission de la maladie.

‘’Un exemple de partenariat entre le secteur public et le secteur privé viable dans le cas du projet de pré-élimination déroulé dans le district sanitaire depuis 2011 avec des résultats probants en termes de baisse des cas de paludisme’’, a magnifié le Dr Algaye Ngom, médecin-chef du district sanitaire de Richard Toll.

Cette surveillance communautaire axée sur les voyageurs saisonniers a été couplée à la distribution de moustiquaires imprégnées à longue durée dans tous les ménages, un engagement des Bajenu Gox (marraines de quartier), des relais communautaires et des infirmiers chefs de poste.

Aujourd’hui, Richard Toll, à l’image de la région Nord, est considéré comme ‘’un modèle’’ dans la phase de pré-élimination du paludisme.