L’ambassadeur du Sénégal en République fédérale d’Allemagne El hadji Abdoul Aziz Ndiaye, décédé le 18 avril dernier, était un " négociateur hors pair", qui savait défendre les intérêts de son pays dans le respect dû à chaque partenaire, estime Oumar Demba Ba, conseiller diplomatique du Président de la République.
M. Ba explique, en effet, que le diplomate qui vient de quitter ce monde maîtrisait à souhait ce qui fait le sens et l’essence de la diplomatie.
Dans un message envoyé à l’APS, il écrit que
le défunt ambassadeur du Sénégal en Allemagne était "un travailleur acharné qui avait, en toute circonstance, comme viatique le calme, la sérénité et la pondération".
Elevé à titre posthume au grade de chevalier de l’Ordre national du mérite le 22 avril dernier par le Premier ministre, feu El hadji Abdoul Aziz Ndiaye était "un fin stratège", souligne Oumar Demba Ba.
Il rappelle qu’il excellait dans "la diplomatie multilatérale, y compris celle, si sensible, des droits de l’homme", domaine dans lequel il était, assurément, un expert aux compétences recherchées bien au-delà de nos frontières.
Le conseiller diplomatique du chef de l’Etat dit être abattu par la disparition d’"un ami, un frère, un collègue aux qualités humaines et professionnelles exceptionnelles".
Et d’ajouter à l’endroit de son défunt ami et collègue : "C’est en reconnaissance de ton savoir-faire avéré que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme et l’UNESCO avaient requis tes précieux services dans le cadre de la croisade mondiale contre les idéaux du racisme et de la discrimination raciale".
Convoquant les qualités humaines du disparu, Oumar Bemba Ba
a relevé que celui que ses amis d’enfance appelaient Raymond Kopa tant il aimait le beau football était "porté par l’énergie positive de sa trajectoire lumineuse, illuminait tous ceux qui croisaient son chemin par un mot qui conforte, un regard qui réconforte, un sourire qui calme, une tape amicale qui apaise et rassure".
Oumar Demba Ba qui dit avoir accepté le décret divin a
retenu de son défunt collègue "simplicité et humilité", des "traits de caractère qui l’identifient le mieux à son homonyme, Dabakh, le sage de Tivaouane".
"Je me souviens, en effet, qu’à mes débuts dans l’Administration, alors que tu étais chef de la Division contentieux et consultation au ministère des Affaires étrangères, nous étions tout un groupe de jeunes collègues à squatter ton bureau, notre quartier général pendant la pause quotidienne‘’, témoigne-t-il.
Il rappelle ensuite l’enthousiasme avec lequel il accueillait ses cadets : ‘’Tu nous accueillais toujours à bras ouverts,
toujours de bonne humeur, toujours avec ce sourire en coin qui mettait tout ce beau monde à l’aise. De plus, tu assurais souvent le service du thé en dépit du droit d’aînesse dont tu pouvais pourtant te prévaloir sur nous".
"Voilà ce qui faisait de toi un rassembleur hors pair, un trait d’union qui reliait les uns aux autres, un semeur de bonnes œuvres et un transmetteur automatique de joie de vivre que tu es resté jusqu’au dernier souffle", a résumé M. Ba, se souvenant que le défunt, bien que luttant contre la maladie, écrivait dans un dernier échange d’e-mail le 8 février 2016 ce propos rassurant : "Je tiens bon".