Appel pour des stratégies plus adaptées à la gestion de la biodiversité marine #aDakar

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Appel pour des stratégies plus adaptées à la gestion de la biodiversité marine

Publié le mardi 26 avril 2016 | Agence de Presse Sénégalaise

La directrice de l’Environnement et des Etablissements classés, Marilyn Diarra a soutenu, lundi à Dakar, que le projet "Mamiwata" qui vise à améliorer durablement la gouvernance des océans et la gestion de la biodiversité marine et côtière dans les pays des courants des Canaries et du golf de Guinée permet des stratégies plus adoptées à nos bandes côtières.
Marilyn Diarra intervenait à un atelier de trois jours portant sur le projet "Mamiwata’’ dont l’objectif est renforcer la gestion des zones marines en Afrique de l’Ouest et du Centre, par la formation et la pratique.
"Il faut que nous arrivions à mieux gérer les ressources naturelles face au dérèglement climatique pour être moins victime de ce fléau" a suggéré Mme Diarra estimant que ce projet aidera à approfondir la réflexion sur la gestion côtière.
Elle a souhaité que projet "Mamiwata" s’appuie sur ce qui existe déjà au Sénégal afin de "valoriser ce qui a été fait dans le cadre de ce programme, d’approfondir la réflexion".
La rencontre est articulée sur des thématiques actuelles telles que la gestion intégrée du milieu marin et la gestion intégrée de la biodiversité marine et côtière qui font partie des bases du développement durable, a-t-elle souligné.
La question de la protection de l’environnement, a-t-elle relevé, est devenue de nos jours, "une problématique de premier ordre, au regard des multiples catastrophes naturelles auxquelles l’humanité fait face".
Il s’agit, entre autres, de la déforestation, de la rareté des ressources fauniques et halieutiques, de la pollution, de l’érosion côtière exacerbée par les dérèglements climatiques et beaucoup d’autres phénomènes dont les causes sont en grande partie imputables à l’action de l’homme, a listé la directrice de l’Environnement.
"C’est en ce sens qu’un réel engagement des acteurs à tous les niveaux s’impose afin de promouvoir des modes de gestion durable de notre environnement" a-t-elle estimé ajoutant que "l’homme exploite de façon inconsidérée les ressources naturelles, sans tenir compte de leur taux de renouvellement limité".
"Faute de mesures contraignantes, ces ressources continueront d’être exploitées au-delà de leurs capacités de régénération, empêchant de fait, la reconstitution des stocks", a déploré la directrice de l’Environnement et des Etablissements classés.
En plus, "la prolifération des déchets toxiques dans la nature et la multiplication des foyers de pollution de l’air, des eaux et du sol, constituent un risque environnement patent au regard du développement de notre tissu industriel, de la multiplication des industries extractives minières et pétrolières de la forte utilisation des énergies fossiles, non renouvelables dans les secteurs du transport et de la production de l’électricité", a développé Marilyn Diarra.
"Si rien n’est fait pour freiner cette forte pression exercée sur l’environnement et les ressources naturelles, les conséquences du phénomène des changements climatiques pourraient provoquer la disparition de plusieurs milliers d’espèces et impacter négativement sur la biodiversité et la disponibilité de la ressource naturelle de façon irréversible", a-t-elle prévenu.