La journée mondiale de lutte contre le paludisme a été célébrée lundi dans la commune de Maka avec la participation des autorités sanitaires, de relais communautaires, ainsi que d’habitants, de la localité représentés par des autorités religieuses et coutumières, des élèves, parents et enseignants.
Le choix de Maka pour abriter la journée mondiale de lutte contre le paludisme ’’n’est pas fortuit’’ puisque cette localité avait enregistré en 2015 la plus forte incidence de paludisme qui était de 106 cas pour 1.000 habitants, a indiqué l’adjoint au médecin-chef du district de Maka Colibantang le docteur Doudou Diallo.
En 2013, cette incidence était de 57 pour 1000, et en 2014, elle était 47 pour 1000. Au premier trimestre 2016, l’incidence est de 12 pour 1.000.
Le district n‘a cependant pas enregistré de décès lié au paludisme ces trois dernières années, a-t-il précisé, en marge de la cérémonie.
Le thème de l’édition de cette année ‘’En finir une bonne fois avec le paludisme’’ colle parfaitement avec la vision du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Ce qui passe, a-t-il dit, par le contrôle, la pré-élimination, l’élimination et l’éradication.
Des efforts ont été faits dans le district de Maka, avec des actions allant de la chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) à la distribution de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA), en passant par la communication dans le cadre de la prise en charge à domicile (PCADOM), et la communication menée par les organisations communautaires de base (OCB).
Concernant la couverture universelle en MILDA, le district de Maka a distribué 75.000 MILDA, atteignant ainsi 100% de la cible. Il a relevé cependant que l’utilisation en ‘’trop faible’’ (60%) de ces moustiquaires reste un ‘’défi majeur’’ à Maka.
Pour Mabintou Coly, éliminer le paludisme est possible, mais cela nécessite, outre le fait de dormir sous moustiquaire, un recours précoce aux structures de santé, mais également une solidarité au niveau communautaire.
Khalifa Athie, qui a pris la parole au nom des OCB, a plaidé pour que ces organisations soient ‘’capacitées en communication et en sensibilisation’’ pour améliorer leur action auprès des populations.
‘’C’est un travail pédagogique’’, a-t-il relevé, non sans noter que la décision d’organiser la manifestation à l’école Maka 2, procède de cet état de fait.
Pour M. Athie, les responsables religieux coutumiers et les chefs de famille ont un rôle à jouer pour que s’opère ce changement de comportement par rapport à l’utilisation de la moustiquaire imprégnée. ‘’Les partenaires ne peuvent que donner des moustiquaires !’’, a-t-il lancé.