La semaine dernière, elles ont mesuré pour la première fois leur capacité de mobilisation pour défendre l’école publique. Un premier pas qui rassure la trentaine d’Ong, dont la Cosydep et la Raddho, qui s’est mobilisée pour trouver une issue heureuse à la crise scolaire. La Société civile compte pérenniser cette expérience pour dire non à ce qu’elle appelle la «confrontation permanente entre le gouvernement et les syndicats».
Les organisations de la Société civile sénégalaise désormais déterminées à défendre l’école publique. Après un rassemblement citoyen, la semaine dernière, pour dire «non à la confrontation permanente entre Gouvernement et Syndicats», 30 organisations de la Société civile, signataires de cette déclaration, sont résolues à poursuivre le combat. Elles annoncent d’autres initiatives mobilisatrices, en vue de renforcer la masse critique pour que des pistes de solutions «pertinentes» et «durables» soient trouvées.
Pour la Société civile, ce rassemblement lance les bases d’un nouveau processus qui prend ainsi son envol «pour mettre un terme à toutes menaces qui assaillent le secteur», lit-on dans le communiqué. Elle est consciente que le défi majeur reste le renforcement de l’engagement citoyen et communautaire au service de l’école.
Revenant sur la crise qui affecte l’école publique, ces organisations demandent au gouvernement de faire preuve de bonne volonté et de dépasser les questions à incidence économique et financière, «en retournant à l’orthodoxie dans la gestion et le fonctionnement de l’institution scolaire (avancement, reclassement, intégration, rappel, …) surtout que ces revendications sont des accords formels établis et signés», rappellent les signataires du communiqué.
Les syndicalistes aussi, estiment que les Ong dont la Cosydep et la Raddho, doivent évoluer vers un leadership qui leur permette de suspendre la grève, de poursuivre le dialogue et la concertation et de renforcer la stratégie du suivi des accords avec des alliances fortes. Car, souligne le communiqué, leur message a été bien perçu par l’opinion.
Cet énième appel sera-t-il entendu ? En tout cas, le Président Macky Sall a récemment pris deux mesures phares pour sauver le reste de l’année scolaire, notamment le paiement des rappels estimés à 24, 2 milliards et la mise en solde de 10 mille enseignants contre 5000 initialement prévus. Dans la foulée, ce jeudi, le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam a annoncé une décrispation et une reprise prochaine des cours. Tout de même les syndicalistes n’ont pas encore dit leur dernier mot : les élèves croisent les doigts et attendent la bonne nouvelle.