Les quotidiens livrent ce lundi un mélange de sujets politiques, financiers, judiciaires et sociétaux, dont "la coupe et la vente illégales de bois en Casamance", dans le sud du pays.
Ce sujet préoccupe Enquête, qui dévoile "le jeu de dupes entre les acteurs" de ce "carnage lucratif".
"Dans le jeune département de Médina Yoro Foula (…) s’opère une intense coupe illégale d’espèces protégées et de vente tout aussi illicite", constate le journal, déplorant que "les coupeurs ne sont pas près de sortir du bois". Autrement dit, le phénomène ne pourrait pas être éradiqué rapidement, car le "cadre de riposte existant est quasi-inopérant".
L’Observateur affirme que "43 milliards de francs CFA en faux billets de banque [ont été] saisis au Sénégal", en 2015 et 2016. Il fait état de "statistiques folles de ce phénomène inédit", la mise en circulation de faux billets de banque, qui a connu "un essor exponentiel au Sénégal, durant ces dernières années".
Libération s’invite dans une "réunion houleuse" du conseil d’administration de la société des télécommunications Orange Sénégal. "Bras de fer entre l’Etat (celui du Sénégal, Ndlr) et France Télécom", titre-t-il.
Le journal explique que "les autorités [sénégalaises] voulaient inscrire dans les points à l’ordre du jour de la réunion une demande d’arrêt du projet d’externalisation [de services], ce que le président du conseil d’administration a refusé en invoquant un argument farfelu".
En politique, La Tribune est intéressée par "la destitution d’Aïda Mbodj" de la présidence du conseil départemental de Bambey (centre). "Le PDS se prépare à la guerre", annonce le journal.
Mme Mbodj, députée élue du Parti démocratique sénégalais, a été démise de ses fonctions depuis vendredi par les autorités gouvernementales pour cumul de fonctions.
"Le PDS charge [Abdoulaye] Diouf Sarr", écrit Le Quotidien, faisant dire à un membre de ce parti que la destitution d’Aïda Mbodj est "une aberration juridique".
Le Populaire rapporte cette déclaration de Jean-Paul Dias, le leader du Bloc des centristes "Gaïndé", un parti membre de la majorité présidentielle : "Ceux qui disent qu’ils ont gagné au référendum du 20 mars n’ont rien gagné du tout."
Il estime qu’"il y a tout de même des leçons à tirer du référendum" durant lequel 15 réformes constitutionnelles du président Macky Sall ont été adoptées par le collège électoral.
L’ancien président de la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Moussa Touré, membre de l’opposition sénégalaise, considère que "le Sénégal est parmi les derniers" de cette organisation de huit pays.
M. Touré juge que le taux de croissance du Sénégal en 2015, dont "se gargarise" le gouvernement, "n’est pas glorieux", car il est inférieur à l’objectif poursuivi par l’économie sénégalaise dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE).
Sud Quotidien se fait l’écho des propos de l’avocate Aïssata Tall Sall, membre du Parti socialiste, sur le "compagnonnage" du PS avec l’Alliance pour la République.
"La vocation du PS n’est pas de tenir la sacoche de l’APR", affirme Mme Sall, qui souhaite que le PS "revienne à lui-même" et [mette] fin à son compagnonnage avec BBY", la coalition qui a fait élire Macky Sall au second tour de la présidentielle de 2012. "Aïssata Tall Sall secoue le cocotier", titre Sud Quotidien.
Le Témoin Quotidien se fait l’écho d’une "négociation [entre] Dakar et Doha pour la libération de Karim Wade", l’ancien ministre sénégalais emprisonné depuis avril 2013 et condamné en mars 2015 à six ans de prison pour détournement de deniers publics.
"Rabat dans le deal ?" questionne le journal, affirmant que "le Qatar [a] entamé mi-avril une mission de bons offices auprès du gouvernement sénégalais, afin d’obtenir la libération anticipée de Karim Wade". Il cite La Lettre du continent, un journal confidentiel consacré à l’Afrique et édité par des journalistes français.