A Gawdé Boffé, dans le département de Podor, une maladie dont les éleveurs ignorent encore le nom et ses causes, ronge dangereusement le cheptel. Impuissants face à un tel phénomène qui a fini de ravager le bétail, les éleveurs, qui craignent le pire pour les humains, demandent plus de vaccins et l’affectation d’un vétérinaire rompu à la tâche pour éradiquer le mal.
C’est une véritable psychose qui continue de hanter le paisible sommeil des éleveurs de Gawdé Boffé, une localité située dans la commune de Guédé Village. Dans cette bourgade, c’est une maladie qualifiée par certains éleveurs de «mystérieuse» qui ravage de jour comme de nuit les troupeaux. Personne ne sait d’où elle vient ni son nom, mais sa sombre réputation est en train de semer la terreur, ravageant de manière implacable le cheptel.
Pourtant, les populations de cette zone avaient averti les autorités, mais les dispositions prises par ces dernières n’ont pas eu les effets escomptés. «Ce qui est plus inquiétant avec cette maladie, c’est que malgré les efforts consentis par les autorités, qui avaient mis à notre disposition des vaccins, la maladie persiste. Au contraire, le bétail continue à un rythme fou de mourir. Les vaccins mis à notre disposition n’ont eu aucun impact sur la survie du cheptel», regrette un habitant du village.
Face à l’inefficacité de ces vaccins, la contamination prend des proportions exponentielles. «Dans ce village et les hameaux environnants tels que Biddi, Belel Kellé, Nenet, Gawdé Boffé et la quasi-totalité des villages situés dans cette zone sylvopastorale, presque tous les animaux sont atteints de cette maladie ou présentent des signes d’une telle épidémie», lance Mamadou Amadou Sall, habitant du village et éleveur.
Cette maladie a fait pourtant son apparition dans cette zone il y a presque un an. Mais jusqu’à présent, personne n’est capable de donner son nom ou des indications claires sur le fléau. La seule explication que ces éleveurs connaissent de ce mystère est la manière dont elle s’attaque et élimine sa proie. «Elle attaque d’abord les poumons de l’animal qui maigrit dangereusement avant de mourir quelques semaines après», témoigne Amadou Issa Sow, conducteur du forage.
Ces population qui n’ont aucune autre activité que l’élevage craignent des répercutions de cette maladie sur la vie humaine. Pour ces éleveurs, la seule solution qui vaille pour se débarrasser de cette maladie est y d’affecter un vétérinaire qualifié.