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Le Soleil N° 13129 du 28/2/2014

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Le magal de Prokhane célébré demain : Le ministre Pape Diouf promet un bon approvisionnement en eau
Publié le vendredi 28 fevrier 2014   |  Le Soleil


Le
© aDakar.com par DF
Le ministre de la jeunesse signe une convention avec l’IPAR
Le ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Promotion des valeurs civiques, Benoît Sambou, et le président de l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR), Ahmed Bachir Diop, ont procédé, mardi à Dakar, à la signature d’une convention destinée à donner de nouvelles opportunités d’emplois aux jeunes. Photo: Pape Diouf, ministre de l`hydraulique et de l`assainissement


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C’est demain, samedi 1er mars, que sera célébré la 62ème édition du Magal de Porokhane. Un événement commémorant la vie et l’œuvre de Mame Diara Bousso, de son vrai nom Sokhna Mariama Boussou, mère de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké le vénéré fondateur du Mouridisme.
Situé dans le département de Nioro, à une soixantaine de kilomètres de Kaolack, Porokhane abrite ainsi, depuis près d’un siècle, ce que la communauté mouride qualifie de deuxième grand événement inscrit dans le calendrier du mouridisme. Comme par la tradition, Porokhane va une fois de plus accueillir des dizaines de milliers de pèlerins venus de toutes les régions du Sénégal et de la sous-région, mais aussi de l’Afrique, de l’Europe et des Amériques.
Née en 1833 à Goléré, une localité du Fouta, Mame Diarra est la fille d’Ahmadou Bousso et de Sokhna Asta Wallo qui lui apprit le Coran qu’elle maîtrisa parfaitement dès le bas âge. D’ailleurs, c’est à l’âge de 14 ans que Mame Diarra la prédestinée écrit son premier « Mouchaf », autrement dit une copie du saint Coran.
Mariée à Mame Mor Anta Sally Mbacké, père du vénéré Cheikh Ahmadou Mbacké, Diarratou Lahi (voisine de Dieu) fut l’incarnation vivante de la soumission, de la fidélité, de la chasteté et du dévouement.
Autre fait marquant de la vie de l’épouse dévouée dont l’exemple est aujourd’hui servie comme modèle aux femmes du monde, Mame Diarra Bousso, contrairement à ce que beaucoup pensent, n’a pas vécu plus de 4 ans à Porokhane où elle séjourna avec ses coépouses.
Mais, durant les 33 ans qu’elle a vécu sur terre, Diarratou Lahi a offert à la prospérité une œuvre parfaite, illustration vivante d’une philosophie de vie, calquée du modèle africain qu’est la vertu, le « Diom » (l’abnégation), le « Mougn » (l’endurance) et la « Kersa » (la retenue).
Des vertus que l’on s’emploie aujourd’hui à pérenniser à Porokhane par la création du « Daraa Mame Diarra Bousso » fréquenté par 450 homonymes de la sainte épouse. L’objectif de cette institution créée en 2005 par Feu Moustapha Bassirou, c’est d’inculquer les notions de sagesse à ces enfants, mais également de leur apprendre le Saint Coran, les sciences islamiques et des métiers pour une insertion dans la vie active.
A noter que la formation dans ce « daraa » est gratuite, financée par la Fondation Mame Diarra qui regroupe les dahiras de Sokhna Diarra éparpillés à travers le monde.
Aussi, le Magal de Porokhane est l’occasion pour la communauté mouride de rendre hommage à cette femme d’une dimension exceptionnelle, mais également de prier pour le Sénégal, l’Afrique et le monde. Aujourd’hui dirigé par le khalife de Darou Minam, Serigne Mountakha Bachir Mbacké, aidé par Serigne Bassirou Porokhane, le Magal est également l’occasion d’une communion entre le spirituel et le temporel, d’où la réception officielle qui, cette année, aura lieu le jour du Magal à partir de 11 heures. Ce sera l’occasion pour le marabout d’aborder des thèmes d’actualité et plaider la cause des populations et surtout pour un Sénégal prospère et stable.

Pape Diouf, ministre de l’hydraulique : « Il n’y aura pas de pénurie d’eau durant le Magal »
Hier, c’était la satisfaction totale à Porokhane après la visite effectuée par le ministre de l’Hydraulique, Pape Diouf, qui s’est rendu compte des bonnes dispositions prises par l’Etat pour résoudre l’approvisionnement en eau durant le Magal de Prokhane.
Selon le ministre de l’Hydraulique, avec le dispositif mis en place, il ne peut pas avoir de pénurie d’eau cette année durant le Magal de Porokhane. En effet, deux forages ont été réhabilités, en plus du forage privé réalisé par une tierce personne. Aussi, le débit passe à 3.000 mètres cubes jours. Ainsi, les deux forages cumulés peuvent, à eux seuls, satisfaire totalement l’approvisionnement en eau du Magal, a dit le ministre. A son avis, l’Etat a tout fait pour que les désagréments connus l’année dernière soient évités.
Car, en plus des forages, 35 camions citernes et 50 bâches à eau ont été positionnés pour intervenir en cas de besoin, sans compter les toilettes mobiles. Un constat qui a également satisfait le président du comité d’organisation, en l’occurrence Serigne Bassirou Porokhane qui n’a pas manqué de saluer les efforts fournis cette année par l’Etat du Sénégal. Selon lui, il y a assez d’eau et suffisamment de forage cette année pour éviter une pénurie d’eau à Porokhane.
Même réaction pour le président de l’Association des usagers des forages qui estime que pour la première fois, Porokhane aborde son Magal sans crainte de pénurie d’eau. Quant au chef de service régional de l’Hydraulique, il a estimé à 15.000 mètres cubes la quantité d’eau qui sera servie à Porokhane cette année. Le chef religieux Serigne Mountakha Mbacké a dit sa satisfaction et prié pour l’Etat et les autorités du pays.

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