L’Amitié des aveugles du Sénégal (AAS), appuyée par plusieurs organisations, invitent les pouvoirs publics sénégalais à ratifier le Traité de Marrakech, visant à faciliter l’accès à la lecture des aveugles, déficients visuels, personnes atteintes d’infirmité motrice cérébrale (IMC) et personnes ne pouvant pas faire usage de leurs mains.
"Cette accessibilité aux livres et textes imprimés s’opère de deux manières. D’une part, le traité fait sauter les barrières juridiques relatives au droit d’auteur, et d’autre part, il permet l’échange transfrontalier de documents en format accessible", écrivent-elles dans un manifeste adressée aux autorités sénégalaises.
Outre l’AAS, il est signé du Consortium des bibliothèques de l’enseignement supérieur et de la recherche du Sénégal (COBESS) et de l’ONG Sight Savers.
Les personnes visées par le Traité de Marrakech "se contentent, à contrecœur, d’extraits qu’on leur transcrit en braille. C’est dire que des enfants n’ont pas accès à leurs manuels, des collégiens et lycéens ne peuvent pas lire leurs œuvres au programme et des étudiants accèdent difficilement aux documents de recherche", explique le document.
Au Sénégal, "les personnes aveugles et malvoyantes suivent un cursus de l’élémentaire au supérieur sans lire le moindre livre’’ et pourtant, "le droit à l’éducation est garanti par notre Constitution’’, souligne la même source.