Le Conseil national du patronat a réuni hier, jeudi, à Dakar, agents de l’administration, employés et travailleurs autour du thème «L’entreprise, la productivité et les enjeux de la modernisation des relations professionnelles». Ceci pour préconiser une réflexion appropriée devant stabiliser les relations professionnelles et contenir l’impact des crises sociales sur la vie des entreprises.
Comme il est admis que les entreprises sont les locomotives de la croissance économique, tout comme les employeurs et travailleurs font l’entreprise, la pacification de son environnement pour une performance durable tendant à une meilleure productivité de celles-ci s’impose.
C’est en cela que le Conseil national du patronat (Cnp) a initié hier, jeudi, à Dakar, une journée d’échange et de concertation tripartite entre l’Etat, le patronat et les travailleurs autour du thème: «L’entreprise, la productivité et les enjeux de la modernisation des relations professionnelles».
Actuel et très instructif, ce thème axé sur les causes de la conflictualité des relations professionnelle, le climat social et la modernisation des relations professionnelles devrait permettre aux acteurs de préconiser une réflexion appropriée devant stabiliser les relations professionnelles et contenir l’impact des crises sociales sur la vie des entreprises.
Intervenant, en tant que président de la commission du dialogue social, Youssoupha Wade a, a priori, souligné pour le déplorer la demi-journée consacrée au thème aussi important et crucial pour l’environnement entrepreneurial.
Dans sa logique de remarque, il a également désapprouvé la pléthore des syndicats dont la représentativité nationale laisse à désirer. Parce que convaincu que: «Ceci ne participe ni au dynamisme syndical ni à la prise en charge des revendications auxquelles l’Etat est assujetti».
Et de préconiser un dialogue social tripartite bien organisé et bien structuré pour apaiser le climat social car, soutient-il: «Il faut opposer une logique de dialogue et de concertation à toute logique de confrontation, gage d’une stabilité croissante».
Interpellé sur la sous-traitance, le représentant de la Confédération national des travailleurs du Sénégal (Cnts) s’est réjoui de la mise en place depuis 2003 d’un comité national de dialogue social qui a tant, autant que faire, contribué à l’apaisement du climat social.
Au sujet de la question, il a apostrophé l’Etat à travers son représentant Mamadou Sow qui selon lui, «bien qu’il existe une législation réglementant la sous-traitance force est d’admettre que son application pose encore problème car, elle ne s’applique qu’aux emplois permanents. Jusqu’ici, on trouve un travailleur occupait un poste pendant un an, deux ans et au finish on le remercie. Or, ce poste est poste pourvoyeur, donc il faut que les gouvernants prennent cette question au sérieux», a-t-il relevé.
Mamadou Sow, secrétaire général du ministère de la fonction publique du travail, du dialogue social et des organisations professionnelles a soutenu que : «Le Sénégal accorde une place primordiale à la compétitivité des entreprises. Tous les efforts entrepris actuellement par le président de la République et le gouvernement dans le cadre des politiques publiques sont destinés à améliorer considérablement l’environnement des affaires et le développement de l’entreprenariat pour un travail décent des jeunes et des femmes».
Toutefois, il a défendu la question de la modernisation des relations professionnelles. Selon lui «le dialogue social qui constitue un des piliers essentiels du travail décent repose sur la qualité des ressources humaines dans les entreprises et le dynamisme des relations professionnelles au sens large du terme».