Où sont donc les forces de sécurités charger de protéger nos dernières ressources forestières dans le département de Médina Yéro Foulah ? A Kéréwane, Niaming, Fafacourou, Badion et autres Dinguiraye des centaines de charrettes chargent nos bois vers la Gambie. Pire, les populations locales s’y mettent. Sans inquiétudes.
Le rythme d’agression des derniers bastions forestiers dans le département de Médina Yéro Foulah s’accélère. Les brigands forestiers venant de la Gambie ont décidé visiblement d’accélérer la cadence et cela, avec l’appui de certains compatriotes habitants dans la zone et d’autres attirés par le gain facile venus des autres régions du pays.
En effet, les brigands utilisent beaucoup d’argent pour bénéficier de la protection des populations. Allant jusqu'à recruté des jeunes de la frontière pour en faire des ouvriers et manœuvres. Il y a même des Sénégalais qui achètent des tronçonneuses pour s’y mettre. Et d’autres louent leur charrette pour le transport. Les efforts de l’Etat, après que le chef de l’Etat a lancé l’opération de protection des ressources forestières, se sont estompés. Des patrouilles mixtes des forces de sécurité ont eu à effectuer quelques sorties.
Mais depuis, les trafiquants, comme dopés par l’attractivité de l’activité, enrôlent désormais des jeunes dans cette opération de destruction massive de la forêt. Les jeunes ont trouvé d’ailleurs des noms de code pour désigner ceux qui partent pour servir chez des Chinois. Pour beaucoup de jeunes c’est l’état du Sénégal qui est responsable parce que soutiennent-ils, «incapable de protéger ses ressources face à un petit pays (Gambie, Ndlr). Les Chinois ne se cachent même plus et le Sénégal ne parvient pas à protéger sa frontière. Les forces de sécurité se contentent de un, à deux tours par mois et c’est fini ! Rien que cette semaine, plus deux charrettes chargées, ont transité par la zone de Kéréwane sans que personnes ne puissent faire quelques choses».
Le maire de Nianing M. Boye dans le département de Médina Yéro Foulah confirme ce rythme effarant. «Il y a des jours, nous avons plus de 40 charettes qui traversent par jour avec leur chargement. Il y a des Sénégalais, des jeunes de nos localités et certains qui viennent du Nord qui sont dans ce trafic. Mais, le tout est coordonné à partir de la Gambie», confie l’édile de la ville.