Hier, il y a eu un rebondissement dans l’affaire Thiendella Ndiaye, du nom du policier impliqué, avec trois autres collègues, dans la mort de l’apprenti Ibrahima Samb. Les quatre policiers ne seront plus jugés en audience correctionnelle, comme attendu. Mais ils comparaîtront plutôt devant une Chambre criminelle. La Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Thiès a infirmé l’ordonnance du juge d’instruction du Tribunal de Grande instance de Diourbel. Qui, après instruction, avait disqualifié les faits de meurtre initialement reprochés aux quatre policiers en homicide involontaire. De ce fait, le juge d’instruction les avait renvoyés en jugement devant un tribunal correctionnel.
Mais le maître des poursuites a fait appel de cette décision. Car il estime que les inculpés doivent être jugés devant une Chambre criminelle. La Chambre d’accusation l’a suivi en maintenant le meurtre initialement reproché aux inculpés. A ce stade de la procédure, tout n’est pas encore perdu pour les policiers qui peuvent se pourvoir en cassation devant la Cour suprême. Thiendella Ndiaye, Waly Almamy Touré, Mame Kor Ndong et Ousmane Ndao ont été inculpés, suite à la mort d’Ibrahima Samb. Il s’agit d’un jeune apprenti-chauffeur de 18 ans, tué en novembre 2013, à l’issue d’une opération de sécurité dans le département de Mbacké. Ce n’est pas la première fois que le policier Thiendella Ndiaye est cité dans une affaire de bavure policière.
En 2011, le policier, issu de la 36e promotion de l’Ecole nationale de police, a été arrêté dans l’affaire de l’étudiant Balla Gaye tué à l’Université Cheikh Anta Diop, lors d’échauffourées entre étudiants et forces de l’ordre. Incarcéré à la prison de Koutal, le policier avait finalement été blanchi et libéré pour faute de preuves.