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Journée du talibé: L’Unicef appel à des "mesures concrètes" pour arrêter la mendicité des enfants
Publié le jeudi 21 avril 2016  |  Agence de Presse Sénégalaise
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© Autre presse par DR
Des enfants talibés (les disciples) mendiant dans les rues, au Sénégal




L’UNICEF appelle, dans un communiqué rendu public à l’occasion de la Journée nationale du talibé, "tous les acteurs à prendre des mesures concrètes pour arrêter l’exploitation des enfants par la mendicité".


Le Sénégal célèbre ce mercredi, la Journée nationale du talibé "dans un contexte marqué par un nombre de plus en plus croissant d’enfants exploités par la mendicité dans les rues de Dakar et des grandes villes et où le projet de modernisation des daaras promis par les autorités n’est pas encore effectif", rappelle l’UNICEF dans ce communiqué reçu à l’APS.

Selon l’organisme onusien, "dans la seule région de Dakar, une étude de la Cellule de nationale de Lutte contre la traite des personnes, une structure du ministère de la Justice, faisait déjà état, en 2014, de plus 50.000 talibés dont plus 30.000 qui mendient quotidiennement dans les rues".

"L’UNICEF saisit l’opportunité pour inviter encore toutes les parties prenantes, les autorités étatiques, leurs collaborateurs et représentants dans les différentes structures de l’Etat et des Collectivités locales (…) engagés dans l’observation de cette journée, à prendre des mesures concrètes pour arrêter l’exploitation des enfants talibés par la mendicité et la maltraitance, les violences, agressions et abus dont ils font l’objet au quotidien", a déclaré Laylee Moshiri, sa Représentante au Sénégal, citée dans le communiqué.

Elle souligne que chaque enfant "a le droit de vivre dans sa famille, de s’épanouir et de développer son potentiel dans un environnement sain, le droit à l’éducation, le droit à la santé etc".

L’UNICEF "rappelle que les enfants talibés autant que tous les autres enfants vivant au Sénégal doivent, au regard des responsabilités qui découlent de la ratification par le Sénégal de la Convention des Nations Unies relative aux Droits de l’enfant et de la Charte Africaine sur les Droits et le Bien-être de l’enfant, jouir sans exception de leurs droits fondamentaux consacrés par les instruments juridiques internationaux et nationaux, notamment la Constitution du Sénégal, le Code pénal en son article 245, la loi 2005 - 06 sur la traite des personnes et pratiques assimilées qui répriment la mendicité des enfants".

Le communiqué signale que le Sénégal s’est certes doté d’instruments politiques comme la Stratégie Nationale de Protection de l’Enfant (SNPE) et son plan d’action, le Plan national d’éradication de la mendicité, le Plan d’action national de lutte contre la traite des personnes, en plus des projets et programmes notamment celui relatif à la modernisation des daaras, la proposition de loi relative au statut du daara dont l’adoption est attendue.

Toutefois, "tous ces dispositifs tardent à produire les effets escomptés en termes de lutte contre la maltraitance des enfants talibés".

L’UNICEF appelle "les différentes parties prenantes à plus d’engagement dans l’exécution des dispositifs légaux et institutionnels mis en place pour la jouissance par les enfants talibés de leurs droits et l’amélioration de leurs conditions de vie et d’apprentissage".

L’organisme estime que "l’amélioration durable et définitif du sort des enfants talibés est une responsabilité de l’Etat, des familles et communautés et ne devrait pas souffrir des jeux d’intérêt de groupes au détriment du développement sain et de l’épanouissement des enfants".
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