Les chambres criminelles contribuent fortement au dépeuplement de l’environnement carcéral avec une diminution des longues détentions constatées à Ziguinchor (sud) depuis leur installation, a estimé El Hadji Abdoulaye Alioune Sylla procureur de la République près le tribunal de grande instance.
"A Ziguinchor, les longues détentions tournent autour d’un an ou un peu plus. Aucune personne n’est plus détenue jusqu’à deux ans sans jugement du fait de la rapidité dont fait preuve la chambre criminelle dans le traitement des dossiers", a fait valoir El Hadji Abdoulaye Alioune Sylla.
"L’essentiel des affaires qui devront être inscrites au rôle ne font pas dix à Ziguinchor, sans compter que des dispositions sont également prises pour une programmation rapprochée des sessions de la chambre criminelle pour évacuer tous les dossiers", s’est félicité le procureur du tribunal de grande instance de Ziguinchor.
M. Sylla a admis un "allégement" dans les procédures depuis l’installation des chambres criminelles au sein des juridictions, notamment dans les régions à la place des cours d’assises.
"Les dossiers sont en train d’être traités de façon rapide et cela contribue à diminuer les longues détentions. Tout cela est possible grâce à l’installation des chambres criminelles (…)", a-t-il poursuivi.
Huit affaires d’assassinant, de détention et de trafic de chanvre indien, d’infanticide et de viol suivi de meurtre seront jugées durant la première session des chambres criminelles de Ziguinchor (sud), qui s’est ouverte depuis lundi.
Dans le calendrier des audiences affiché au greffe du tribunal de grande instance de Ziguinchor est mentionné un cas d’assassinat impliquant deux bandes de jeunes, dont les altercations régulières ont engendré une mort d’homme.