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Traitement de l’information sur le terrorisme: Les écueils à éviter
Publié le jeudi 21 avril 2016  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Cas d`école: Le Cored engage la réfléxion sur le traitement du terroriste dans les médias
Dakar, le 19 avril 2016 - Le Conseil pour l`observation des règles d`éthique et de déontologie dans les médias (CORED) a organisé un "cas d`école". Le thème de cette rencontre portait sur: "Médias et terrorisme: Quelle posture pour les journalistes?"




Il est était question hier, à la Maison de la presse, d’aborder la responsabilité de la presse face aux menaces terroristes, dans le cadre des ‘’Cas d’Ecole’’ organisés par le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les medias (Cored).

Les médias constituent-ils, malgré eux, des instruments de propagande des terroristes ? Le ‘’Cas d’Ecole’’ organisé hier par le Cored a abordé en longueur la question. Il avait pour thème : ‘’Médias et terrorisme : Quelle posture pour les journalistes ?’’ Selon le journaliste et membre du Tribunal des pairs, Mame Less Camara, il faut d’abord que les journalistes sénégalais s’informent un peu mieux. Car, ‘’s’ils ignorent le phénomène du terrorisme, ils ne pourront pas en informer de façon efficace leur public’’. Aussi, faut-il éviter de développer des discours abstraits sur le terrorisme sans avoir appris auparavant à le décrypter, à connaître ses modalités d’apparition de fonctionnement. Il s’agit là, selon lui, ‘’de comprendre comment le terrorisme utilise nos habitudes pour mieux nous manipuler, pour nous faire les complices d’initiatives qui sont totalement inacceptables’’.

De son côté, le directeur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique, Bacary Sambe, invite les journalistes à aller au plus près de l’information, d’être précis dans l’utilisation des terminologies. Car tout travers dans l’utilisation de ces termes peut porter à confusion et pousser à une stigmatisation d’une religion particulière. ‘’L’on doit savoir que certaines informations sont d’un certain enjeu et peuvent influer sur notre économie et sur la sécurité des personnes et des biens. Donc, il faut que l’éthique soit doublée d’une responsabilité’’, dit-il. Dans cette même veine, Mame Less Camara incite les journalistes à de plus en plus faire parler des experts.

Prenant part à la rencontre, le Directeur de la Dirpa a martelé qu’une collaboration entre les forces de l’ordre et les journalistes est un impératif. ‘’Tout ce que nous devons faire, c’est d’abord mettre en avant l’intégrité territoriale. Donc, nous devons cheminer ensemble pour livrer la bonne information’’, a-t-il tonné. La Dirpa étant créée pour servir d’interface entre l’armée et la presse, comme il l’affirme, elle sera en permanence disponible pour relayer l’information qui vaille. Mais, précise le représentant de l’armée : ‘’en toute responsabilité’’. En sus, il soutient que la banalisation des discours et la création d’amalgame est à éviter. ‘’Nous refusons toute coloration de la menace. L’essentiel, c’est qu’aujourd’hui, on ne peut pas passer aussi sous silence l’appel du président qui invite à plus de vigilance’’. A propos de certains sms qui circulent et faisant état d’une menace dans certaines localités, le colonel Abou Thiam informe que l’armée les prend en compte. ‘’Mais le plus important, c’est que tout le monde soit là face à une éventuelle menace’’, a-t-il conclu.

Ainsi, pour régler certains problèmes et parer à toute éventualité, Mame Less Camara estime que la rédaction doit ‘’redevenir ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être’’ : ce lieu de discussion et de délibération pour que l’on sache ce qu’on peut diffuser ou pas et que cela soit issu d’échanges entre des professionnels de l’information. Voilà qui est dit…
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