Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Du blocage de la transgambienne au marasme: Gambie, une économie au bord du gouffre
Publié le mercredi 20 avril 2016  |  Sud Quotidien
Baux Maraîchers
© aDakar.com par DF
"Baux Maraîchers": Dakar tient sa nouvelle gare
La nouvelle Gare de Dakar a été inaugurée ce lundi. Cette infrastructure devra permettre de moderniser davantage le transport et de permettre une plus grande mobilité des voyageurs. Construite sur un site de 12 hectares, la gare des "baux maraîchers" a coûté 7,5 milliards de fCFA.




En décidant de la hausse du prix de la traversée pour les gros porteurs sénégalais, l’homme fort de Banjul ne s’attendait pas à une telle riposte du Sénégal. Même si l’Etat n’a jamais donné l’autorisation administrative aux transports sénégalais de déserter la transgambienne, la décision des usagers du bac de « Yaya Jammeh », ressemble à une correction du Sénégal contre le régime gambien.

En effet, le blocus de la frontière a accentué le marasme économique de ce pays. En dehors de la perte des devises payées par les automobilistes sénégalais, la Gambie a dû faire face à la raréfaction des produits de consommation courante qui transitent d’habitude par le Sénégal. Pis, la distribution de l’électricité a fait défaut aussi dans ce pays. Une situation économique délétère qui a même poussé le président gambien et son gouvernement à solliciter des négociations. Des discussions qui tardent encore à avoir lieu. Par contre, dans cette attente de dialogue, du côté de la Gambie voisine, l’on annonce le retour aux tarifs précédents. Une décision qui laisse de marbre les transporteurs sénégalais qui persistent dans le boycott et réclament le prolongement des heures de service du bac.

En vérité, les conséquences du blocus de la transgambienne ne sont qu’un surplus au lourd fardeau de la Gambie. Déjà, en mai dernier, un article paru dans le quotidien Enquête faisait état d’une situation économique « catastrophique » en Gambie, obligeant même le pays de Yaya Jammeh à demander une aide au Fonds monétaire international (Fmi). « Placée depuis 2012 sous le régime de la Facilité élargie de crédit (Fec) qui fournit une aide financière aux pays qui connaissent des difficultés prolongées de balance des paiements, la Gambie a maintenant clairement fait savoir à la patronne du Fmi qu'elle n'est plus en mesure de respecter ses engagements », écrit le journal. Mieux le président Jammeh avait demandé qu’ « une aide urgente lui soit accordée pour éviter une catastrophe imminente ».

Par ailleurs, dans la même période, le président Jammeh a fait diffuser un communiqué le 4 mai dernier, à la télévision nationale gambienne, pour annoncer que « La présidence de la République est intervenue pour freiner la montée du taux de change des devises étrangères face au Dalasi ». Selon toujours le quotidien Enquête qui avait état de la décision, Yaya Jammeh disait dans le communiqué que plus aucune banque ou individu ne doit échanger les dollars américains à un taux dépassant les 45 Dalasi. Jammeh avait averti par ailleurs que « plus personne n'a le droit de sortir de la Gambie un montant de plus de 10 000 dollars, ou l'équivalent en livres sterling ou en euros sans l'approbation du Bureau du président ». L'homme fort de Banjul a par ailleurs annoncé que ses services de sécurité vont inspecter tous les bureaux de change à la recherche de ceux qui auraient la malchance de faire de la rétention de devises étrangères. Aux difficultés économiques de la Gambie, s’est ajoutée la dégringolade du Dalasi, une monnaie qui est en chute libre.
Commentaires