L’élection du Président de Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD) est prévue en septembre prochain. Déjà, le patron de la Chambre de commerce de Kaolack se positionne pour remplacer Amadou Lamine Niang qui ne peut plus se représenter.
C’est le temps des grandes manœuvres à la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD), à mesure que les élections s’approchent. Celles-ci sont fixées au plus tard en décembre 2016. En effet, le processus d’inscription sur les listes électorales des chambres consulaires devrait être clôturé le 28 avril prochain. Mais déjà, de grosses pointures du monde des affaires commencent à tisser leur toile dans la capitale sénégalaise. C’est le cas de l’actuel président de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Kaolack (CCIAK).
D’après des sources dignes de foi, Serigne Mboup a décidé de se positionner à Dakar. « De sa position de président de l’Union Nationale des Chambres de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture du Sénégal (UNCCIAS), il essaie de faire bouger les choses, mais il n’y arrive pas. Toutes les autres Chambres de commerce sont des coquilles vides. C’est Dakar la locomotive. Or Dakar rame à contre-courant de l’Unccias », explique un proche du dossier sur les raisons qui poussent le patron de CCBM à se présenter à Dakar.
D’ailleurs, depuis le 17 novembre 2015, le Bureau de la Chambre de commerce de Dakar a suspendu « jusqu’à nouvel ordre sa participation à l’UNCCIAS ». Cette suspension est motivée par le fait que Dakar reproche à l’Unccias de s’éloigner « de plus en plus de sa mission de coordination des programmes que les Chambres Consulaires Régionales ont bien voulu lui confier ». Ensuite, il y a le fait que «le mode de fonctionnement de l’UNCCIAS revêt un caractère très personnalisé », car les « déclarations et actions du Président (Ndrl : Serigne Mboup) visent clairement à porter le discrédit sur les Organisations patronales, partenaires majeurs et incontournables des Chambres de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture », dit-on. Ce qui se déteint sur « la qualité de la représentation consulaire au niveau national et international, (qui) commence à affecter sérieusement l’image de nos Chambres consulaires et partant, de notre pays ».
Un temps pressenti pour remplacer Amadou Lamine Niang frappé par la limitation des mandats ; l’industriel Ameth Amar ne semble plus être intéressé pour prendre la succession de Lamine Niang. Il prétexterait la charge liée à ses activités économiques pour renoncer à briguer la présidence de la CCIAD. Toutefois, d’autres sources avancent le fait que le patron de NMA (qui a racheté les Moulins Sentenac) ne bénéficierait pas du soutien du patronat sénégalais. Celui-ci mise sur Abdel Kader Ndiaye, membre de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) et président du Syndicat national des Bâtiments et travaux publics (Snbtp). En effet, par une délibération de son Conseil d’administration, l’organisation dirigée par Mansour Cama a décidé de miser sur le candidat malheureux aux Locales de la ville de Saint-Louis. Le Conseil National du Patronat (CNP) de Baïdy Agne aurait également décidé de s’aligner sur la position de la CNES.
Toutefois, le patron de CCBM peut compter sur le soutien du président de l’Union Nationale des Exploitants Forestiers du Sénégal (UNEFS), Abdoulaye Sow. Ce dernier, qui trône sur une organisation qui regroupe plus de 35 000 membres, était l’un des alliés d’Amadou Lamine Niang, lors des élections de 2009, contre Ibrahima Diagne.