Le photographe M. Sidibé a été déféré hier au parquet de Pikine, pour les délits de pédophilie suivie de viol sur la personne d’A. M. Diallo, âgée de 13 ans. Son bourreau lui offrait 5 000 F Cfa, après chaque viol.
Le 21 février dernier, aux environs de 15h, A. M. Diallo a quitté sa maison pour aller vendre des cacahuètes. Mais ce jour-là, contrairement à ses habitudes, elle est rentrée tard le soir, vers 21h. Ses parents voulurent en connaître la raison. Elle leur dit qu’elle était allée chercher du bois mort.
Après un interrogatoire serré, la fillette révéla qu’elle était dans la chambre du photographe du coin, M. Sidibé. Elle leur révéla que ce n’était pas la première fois qu’il la détournait pour l’agresser sexuellement, avant de lui offrir un billet de 5000 F Cfa.
Ses parents, voulant en savoir davantage, lui demandèrent de retourner sur le champ voir le photographe. Ils attendirent que la fillette entre dans la chambre du photographe, en sa compagnie, pour les y rejoindre.
Devant les accusations de viol, M. Sidibé proposa de jurer sur le Coran qu’il n’avait rien fait. Sentant le coup de bluff, A. S. Barry, le père adoptif de la victime, lui présenta un exemplaire du Coran et lui demanda de jurer ou d’avouer les faits. Il choisit la deuxième option. Pour plus de sûreté, les parents de la jeune fille allèrent la faire consulter à l’hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye. Le gynécologue leur délivra un certificat médical attestant les agressions sexuelles.
’’Je sentais de vives douleurs’’
Devant les enquêteurs, la fille expliqua que ses tourments ont commencé le lendemain du jour de la Tabaski. Ce jour-là, elle était partie pour récupérer des photos. Le nommé Sidibé a commencé à lui faire des avances. Elle a d’abord refusé, avant d’accepter, devant son insistance.
‘’Il a fermé sa porte à clef et m’a invitée à me déshabiller. Il m’a ensuite demandée de coucher avec lui. À la fin, il m’a remis un billet de 5 000 F Cfa, en me recommandant de ne rien dire à personne. Il menaçait de me tuer si jamais je le dénonçais à mes parents’’, a confié A. M. Diallo aux hommes du commissaire Wally Camara. Ensuite, le photographe n’a cessé de l’intercepter, à chaque fois qu’elle allait vendre des cacahuètes.
‘’Il m’a agressé sexuellement à plusieurs reprises. Je sentais de vives douleurs pendant les rapports. Lors du premier rapport sexuel, j’ai vu du sang qu’il a essuyé, après son acte. J’avais même crié, mais il avait mis sa main sur ma bouche en plus d’avoir fermé la porte à clef’’, a-t-elle révélé.
Devant les enquêteurs du commissariat de Pikine, M. Sidibé a nié avec véhémence toute idée de viol, même s’il a reconnu connaître la fille. ’’Je me demande comment je peux violer une personne dans la chambre que j’occupe avec ma femme et mes deux enfants’’, s’est-il indigné. Néanmoins, il a été déféré au parquet pour les délits de pédophilie suivie de viol. Il est âgé de 44 ans, marié et père de 4 enfants.