L’économiste algérien Mustapha Mekideche, président du Panel des éminentes personnalités du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), a salué, lundi, à Saint-Louis (nord), "la franche collaboration" des autorités sénégalaises, dans la réalisation du travail d’évaluation de la gouvernance du pays.
"Je tenais à saluer l’ouverture, la disponibilité et la franche collaboration des autorités sénégalaises dans la réalisation du travail d’évaluation. Le président Macky Sall nous a facilité le travail en acceptant l’ensemble des procédures du MAEP et nous ouvrant toutes les portes", a-t-il déclaré à des journalistes.
M. Mekideche intervenait en marge d’un atelier consacré à l’évaluation de la gouvernance et des politiques publiques dans la région de Saint-Louis.
Cet exercice "consiste à approfondir le travail déjà élaboré à travers des échanges sur des éléments du rapport d’autoévaluation. Nous avons travaillé suivant une approche objective qui permet de faire une évaluation sans complaisance de la gouvernance en général dans le pays", a-t-il expliqué.
Le MAEP a été institué dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), par les chefs d’Etat africains. Ce mécanisme permet de mesurer les performances et les déficiences des pays africains, du point de vue de la démocratie, des droits humains, de la bonne gouvernance et des bonnes pratiques de développement économique et social.
Les objectifs attendus de la mise en œuvre du MAEP portent entre autres sur le renforcement de la crédibilité du pays face à la communauté internationale, la promotion des investissements privés directs, l’instauration d’un dialogue national sur le fonctionnement de la démocratie et des institutions.
L’initiative vise également à promouvoir la transparence dans la gouvernance, tout en contribuant à la création de conditions de paix sociales et de sécurité, lit-on dans son document de présentation.
A cet égard, l’Etat sénégalais a mis en place une commission nationale de gouvernance composée de professionnels et de personnalités de la société civile.
Cette structure a créé, à son tour, un conseil consultatif chargé de préparer ses décisions et d’assurer le suivi du processus d’autoévaluation.
Le travail d’évaluation a spécifiquement concerné la démocratie et la gouvernance politique, la gouvernance et la gestion économique, la gouvernance des entreprises et le développement socio-économique.