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Lutte contre le terrorisme : Des anciens policiers brandissent leurs «armes»
Publié le mardi 19 avril 2016  |  Le Quotidien
Passation
© aDakar.com par DF
Passation de services à la Direction générale de la police nationale
Dakar, le 20 Octobre 2015 - Le nouveau directeur général de la Police Nationale a pris fonction, ce matin. Oumar Maal remplace Anna Sémou Faye à la tête de la police. Photo: Oumar Maal, Directeur général de la Police Nationale




Pour la prévention contre le terrorisme, les anciens policiers, regroupés autour de l’Union nationale des retraités de la police (Unrp), appellent leurs anciens frères d’armes à se mettre au service des populations alors que le Professeur Bakary Sambe prône l’implication des populations. Ces acteurs intervenaient lors d’un panel consacré ce week-end aux menaces du terrorisme dans l’espace Cedeao.

Existe-t-il une solution miracle face au terrorisme ? L’Union nationale des retraités de la police (Unrp) veut bien le croire ou du moins essayer de faire en sorte que le Sénégal soit outillé pour mieux déjouer cette menace qui avance à pas de géant. C’est en ce sens que l’Unrp a organisé une rencontre qui avait pour thè­me «Les menaces terroristes dans l’espace Cedeao». «Nous nous impliquons auprès de l’Etat et des institutions surtout de la police à laquelle nous appartenons pour apporter notre réfle­xion au débat international», déclare cheikh Tidia­ne Ka­ne, président de ladite u­nion.
Pour faire du Sénégal une exception de la menace terroriste, le commissaire Kane mise sur une sécurité communautaire. Il appelle ses frères d’armes à mettre leur expertise au service des populations comme ils l’ont toujours fait si le besoin se faisait sentir.
Conscient qu’il n’existe pas une solution miracle face à ce fléau, l’expert sur la problématique de la radicalisation et des réseaux transnationaux dans le Sahel, le Professeur Bakary Sambe, opte pour une démarche systémique. «Il n’y a pas de solution miracle au terrorisme et je crois que toute solution envisagée doit être sur la longue durée. Ces réseaux ont de l’avance sur les services de sécurité, sur les stratégies adoptées par les Etats. Je crois qu’il va falloir du temps», souligne Pr Sambe.
L’une des solutions serait la prévention doublée d’un système éducatif performant et plus de justice sociale. Il faudrait aussi envisager une solution pour sortir du terrorisme par des moyens d’insertion parce qu’on est appelé à en sortir tôt ou tard.
Il ajoute que le Sénégal doit mieux intégrer le cadre national à l’instar du G5 Sahel. «Nous avons la chance que notre Président soit aussi celui en exercice de la Cedeao. Il pourrait impulser la dynamique. Pourquoi pas impliquer d’autres organisations sous-régionales dans le cadre de coopération inter-régionale contre le phénomène Boko haram que seule la Cedeao ou l’Union africaine (Ua) ne pourront vaincre ?»
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