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Reconquête du pouvoir par le Ps - Barth’ : «Les choses vont bouger dans les semaines à venir»
Publié le mardi 19 avril 2016  |  Le Quotidien
Référendum
© aDakar.com par MC
Référendum - Le maire de Mermoz Sacré-Coeur a voté
Dakar, le 20 mars 2016 - Les opérations de vote suivent leur cours dans le centre de vote de l`école Mass Massaër Niane 1 des Baobabs. Le maire de Mermoz Sacré-Coeur, Barthélémy Dias y a accompli son devoir civique. Photo: Barthélémy Dias, maire de Mermoz Sacré-Coeur




Apparemment, la fin de la crise au Parti socialiste n’est pas pour demain. Barthélemy Dias réaffirme que leur objectif est de reconquérir le pouvoir. Et dans ce sens, il annonce que «dans les semaines à venir, les choses bougeront». Déjà, le maire de Mermoz-Sacré Cœur ne partage pas le souhait de Tanor d’aller aux Législatives sous la bannière de Benno bokk yaakaar. Lui qui est du camp de Khalifa Sall estime que Taxawu Dakar est «envisageable» pour les Législatives et la Présidentielle.

Barthélemy Dias a-t-il vendu une mèche ? Invité de l’émission «Grand jury» de la Rfm hier, il a annoncé une suite de ce feuilleton des «nonistes» et «ouistes» socialistes au référendum du 20 mars. Pour ce scrutin, il considère que c’est «le camp du mépris et du silence qui a gagné parce que 65% (sic) des Sénégalais se sont abstenus». Et à la question de savoir si la victoire du «Oui» à Dakar n’a pas brisé les ailes de Khalifa Sall qui le contrôlait aux Locales, il dit : «Faites-nous confiance. Dans les semaines à venir, les choses bougeront parce que l’objectif et le rôle du Ps, c’est la reconquête du pouvoir et non de faire de la consultance ou de soutenir qui que ce soit.» Le maire de Mermoz-Sacré Cœur ne cache pas que Khalifa, «qui a le vent en poupe», selon lui, a des ambitions qu’il ne qualifie pas pour le moment. Dans tous les cas, ajoute-t-il, «ce n’est pas son ambition, c’est la nôtre». Si lui qui a battu campagne aux côtés du maire de Dakar pour le triomphe du «Non» concède que Tanor est son «patron», son «secrétaire général» et son «ami», il se veut aussi clair sur ses rapports avec le secrétaire national à la Vie politique du Ps. «Je peux vous garantir que je ne lâcherai pas mon camarade Khalifa Sall parce que je ne lâcherai pas Dakar», affirme M. Dias.

Taxawu Senegal «possible» et «envisageable» aux Législatives
Si Tanor souhaite, pour les prochaines Législatives, que le Ps y aille sous la bannière de la coalition présidentielle, Barthélemy Dias, lui, dit : «Je ne pense pas que nous devons partir avec Benno bokk yaakaar.» Cette coalition est, selon lui, «malsaine», un «cancer qui est en train de se propager et qu’il faut arrêter». Pour lui, aux Locales, Macky Sall a «voulu humilier Khalifa Sall». Alors que, rappelle le maire élu sous la bannière de Taxawu Dakar, «si nous avons gagné à Dakar, nous le devons en grande partie à l’image, au nom et au slogan de Khalifa Sall». Taxawu Senegal qui est sur toutes les lèvres depuis le lendemain des Locales pourrait être la prochaine bannière de Khalifa Sall et ses compagnons de Taxawu Dakar aux Législatives et/ou à la Présidentielle. «C’est possible, c’est envisageable», entrevoit-il.

Sanctions : «Ce qui se passe à l’Afp n’est même pas pensable au Ps»
Le membre du Bureau politique du Ps ne se voit pas parmi ceux que le parti veut sanctionner. «Tanor ne peut pas nous mettre à la porte parce qu’on a posé aucun acte d’indiscipline», tient-il à souligner. Et à ceux qui prônent l’exclusion ou des sanctions contre ceux qui n’ont pas suivi le mot d’ordre du Bureau politique en votant «Non», Barthélemy Dias rappelle : «Nous ne sommes pas sur une piste de mannequinat, mais en politique.» Allusion à Me Moussa Bocar Thiam, porte-parole adjoint du Ps, qui appelle non seulement à les sanctionner, mais aussi à retirer aux députés promus leurs avantages. S’il refuse de commenter ce qui se passe à l’Afp (Ndlr : sanctions contre trois responsables qui ont voté Non), M. Dias avertit qu’au sein du Ps, «cela n’est même pas pensable». Il estime que les violences du 5 mars au Bureau politique sont «inadmissibles, condamnables et sanctionnables», mais ne veut pas de sanctions contre un «quelconque camarade qui va dans le sens de la division» du Parti.
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