Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Traque des biens mal acquis: L’ONU ordonne l’évacuation sanitaire de Bibo Bourgi
Publié le samedi 16 avril 2016  |  Enquête Plus
Ibrahim
© Autre presse
Ibrahim Abou Khalil dit Bibou Bourgi est le principal co-accusé de Karim Wade dans la traque des biens mal acquis.
Ibrahim Abou Khalil dit Bibou Bourgi est le principal co-accusé de Karim Wade dans la traque des biens mal acquis. Il a été obligé de se présenter au tribunal sur une civière.




Ibrahim Aboukhalil dit Bibo Bourgi a gagné mercredi une nouvelle manche dans son bras de fer contre l’Etat du Sénégal. La Commission des Nations unies sur le droit commercial international (CNUDCI) a ordonné, le 13 avril dernier, l'État du Sénégal à évacuer Ibrahim Aboukhalil dit Bibo Bourgi en France dans un délai de 20 jours.

Ibrahim Aboukhalil dit Bibo Bourgi doit être évacué en France, dans un délai de 20 jours. L’ordre a été donné par la Commission des Nations unies sur le droit commercial international (CNUDCI), dans sa décision rendue ce mercredi 13 avril. Selon les précisions de Me Baboucar Cissé, l'autorisation dont bénéficie leur client est valable pour un séjour de 30 jours renouvelable en fonction de l’évolution de son état de santé. Cette décision tombe six jours après le renvoi de Bibo Bourgi en prison pour y purger la peine de cinq ans que lui a infligée la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), le 23 mars 2015.

De l’avis de l’avocat, il est clair que le Procureur spécial s’est empressé de renvoyer leur client en prison, car il savait à quoi il s’attendait. ‘’Si l’Etat s’est empressé d’incarcérer Bibo Bourgi, c’est parce qu’il s’attendait à cette décision’’, affirme Me Cissé. Qui rappelle que l’incarcération du complice de Karim Wade a eu lieu le 7 avril et le mandat d’incarcération a été décerné la veille, à l’issue de l’audience préliminaire du 5 avril. ‘’L’Agent judiciaire de l’Etat a instrumentalisé le Parquet spécial pour que le mandat d’incarcération soit décerné le plus rapidement et que notre client soit jeté en prison’’, avance encore la robe noire.

‘‘L’Agent judiciaire a instrumentalisé le Parquet spécial’’

Quid de l’exécution de la décision des Nations unies ? Le conseil souligne que le Sénégal, prompt à signer des conventions internationales et membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, est tenu de l’exécuter. Sinon, poursuit-il, la décision sera sur la table du Conseil de sécurité, sans compter que le Parlement européen a déjà été saisi. Il s’y ajoute que, d’après l’avocat, la CNUDCI n’a pas rendu un avis, mais une décision de justice qui s’impose à tous. Aussi, invite-t-il l’Etat du Sénégal à savoir raison garder et reconnaître que Bibo Bourgi a un état de santé fragile, incompatible avec la détention.

Dans le même ordre d’idées, la robe noire estime que l’Etat ne peut pas ne pas exécuter la décision car celle-ci est contradictoire. ‘’Un délai a été accordé à l’Etat pour produire sa défense. Les parties entendues et les plaidoiries ont été développées. Après mise en délibéré, une sentence a été prise’’, précise le conseil. Aussi la défense se dit-t-elle déterminée à faire exécuter la décision. ‘’Nous allons utiliser tous les moyens pour faire comprendre que l’Etat du Sénégal foule au pied les décisions ; et les instances internationales seront saisies’’, martèle Me Cissé.
Commentaires