Le Laboratoire d’analyse, de recherche et d’études pour le développement (Lared) a ouvert depuis hier, à Dakar, un symposium sur les Objectifs de développement durable (ODD). Une conférence de deux jours pendant lesquels les participants vont échanger sur comment ‘’réaliser les objectifs de développement durable’’.
Exit les Objectifs du millénaire pour le développement, place aux objectifs de développement durable (ODD). La date butoir de ces ODD que la communauté internationale s’est encore fixée est 2030, dans moins de 15 ans. Un horizon si près et si loin pour faire face aux inégalités sociales. Mais ‘’comment réaliser les objectifs de développement durable’’ ? C’est la question que s’est posé le Laboratoire d’analyse, de recherche et d’études pour le développement (Lared) dirigé par le Professeur Moustapha Kassé, à l’occasion de son symposium ouvert depuis hier à Dakar. À l’occasion de ces deux jours d’échanges, les décideurs, les chercheurs vont discuter sur les voies et moyens à entreprendre pour que nos pays puissent atteindre ces 17 nouveaux objectifs après avoir raté la plupart des OMD.
Les objectifs du millénaire pour le développement visaient à ‘’réduire’’ sensiblement la pauvreté. Les ODD, eux, veulent l’éradiquer. Un objectif pas impossible mais qui risque d’être difficilement réalisable. Surtout que le monde est aujourd’hui frappé par une crise écologique et sociale : changement climatique, destruction des forêts, rapprochement des pics pétroliers, l’insécurité alimentaire. ‘’L’humanité doit changer de modèle de développement et se tourner vers une nouvelle approche de la gouvernance’’, appelle le Doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg) de l’Université Cheikh Anta Diop. Ce nouveau modèle préconisé par Bouna Niang doit surtout reposer sur ‘’une requalification de nos besoins’’, une ‘’utilisation des techniques avec sobriété et efficacité’’.
L‘autre constat fait par le Doyen honoraire de la Faseg Moustapha Kassé est qu’aujourd’hui, dans le monde, ‘’les inégalités ont atteint un degré insoutenable’’ et ‘’l’ampleur de la pauvreté exerce une pression dangereuse sur toute la planète’’. Mais les pays considérés comme développés ne sont pas épargnés. ‘’La globalisation semble tourner au cauchemar pour une bonne partie du monde’’, constate le Directeur du Lared. Pour atteindre ces objectifs, les pays africains doivent trouver d’autres mécanismes de financement puisque l’aide publique au développement, à elle seule, ne pourra permettre d’y arriver, renseigne le représentant du Directeur Afrique du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
L’ordre de grandeur des besoins pour le monde afin d’arriver à atteindre les 17 ODD à l’horizon 2030 s’élève à 2 500 milliards de dollars par an.