Le ministre de la justice, garde des Sceaux, a réagi au plaidoyer de la Commission d’arbitrage des Nations-Unies sur le droit commercial international demandant au Sénégal de laisser Ibrahima Khalil dit Bibou Bourgi aller se soigner à l’étranger.
Pour Me Sidiki Kaba, si l’état de santé des détenus n’est pas compatible avec la détention, ces derniers sont mis en liberté. D’ailleurs pour le cas particulier de Bibo Bourgi, le ministre de la justice n’exclut pas qu’il soit autorisé à aller se soigner. Cependant, Me Sidiki Kaba rappelle que Bibo tout comme Diassé n’ont pas été détenus en prison en raison de leur état de santé.
"Lorsque des personnes sont dans une situation d’incompatibilité avec le milieu carcérale, on les met en liberté. C’est ce qui est arrivé avec Diassé. En réalité, tous deux n’étaient pas en détention, mais en liberté pour leur permettre de se soigner au niveau du Sénégal. Lorsque les cas sont aggravés, nous avons autorisé à ce qu’ils se rendent en France pour subir des soins. cela a déjà eu lieu. Maintenant, il va de soi que les conditions vont être examinées pour que de tels déplacements aient lieu, parce qu’au-delà de tout, ces centres que nous créons visent la même chose, tout en étant en détention, assurer la dignité mais aussi la santé des détenus, et lorsque les conditions sont incompatibles avec l’état de santé, l’administration prend toujours les bonnes décisions en permettant à ce que les personnes aillent ce soigner à l’étranger", a expliqué le ministre de la justice Sidiki Kaba.
Les Nations-Unies ont donné au Sénégal un délai de 20 jours pour permettre à Bibo Bourgi d’aller se faire soigner en France. Ibrahima Khalil dit Bibo Bourgi a été condamné, avec Karim Wade, à 6 ans de prison par la Cour de répression de l’enrichissement illicite.