Les autorités sénégalaises et mauritaniennes ont mobilisé une enveloppe financière de plus de quatre milliards de francs CFA pour la mise en oeuvre du programme régional chaîne de valeur lait et énergie (Progres-Lait) destiné à améliorer la production laitière, a indiqué, jeudi à Dakar, le coordonnateur dudit programme, Abou Ndour.
Le Progres-lait aidera à booster la production laitière à travers le développement d’un marché autonome de collecte et de commercialisation du lait, a estimé Abou Ndour qui présentait le programme initié par l’Organisation non gouvernementale Enda-énergie, pour une durée de quatre années (2015-2018).
"Le Progres-Lait, est un programme de développement de la chaîne de valeur lait qui place l’entreprenariat rural au cœur de sa démarche et met à la disposition des acteurs notamment les femmes des plateformes énergétiques pour la conservation du lait", a expliqué M. Ndour.
Il s’agit aussi, d’une approche de partenariat public-privé à vocation communautaire comme instrument de développement du marché du lait.
Le programme vise à renforcer le pouvoir économique des éleveurs notamment les femmes productrices de lait, les équipant de plateformes solaires de collecte décentralisées dans les différents bassins de production de lait, a souligné son coordonateur.
Il a expliqué que le concept de plateformes regroupe à la fois les équipements de conservation alimentaire à l’énergie solaire et des installations qui garantissent l’électrification des villages centres.
Cela permet dès lors, la fourniture de services annexes tels que l’éclairage, la recharge téléphone, la mouture et la soudure, selon lui.
Un nouveau processus est ainsi engagé pour impulser une dynamique locale de création d’emplois et de richesse notamment pour les femmes, a-t-il indiqué.
Par ailleurs, a retenu M. Ndour, "l’utilisation de ces plateformes d’énergies renouvelables contribue globalement à un développement sobre en carbone".
"Sa finalité est de professionnaliser le système de collecte du lait en créant de petites entreprises rurales pour stimuler l’économie rurale verte et ainsi apporter de réelles transformations économiques sociales et environnementales" a fait savoir Abdou Ndour, coordonnateur du projet.