Une famille a été décimée dans le village de Salguir Diagne à Ndiawdoune, dans la commune de Gandon à Saint-Louis. Une localité enclavée des trois marigots. Le drame a eu lieu au soir du jeudi au vendredi, vers les coups de 19 heures. Quatre dames et trois de leurs enfants âgés entre deux et trois ans ont perdu la vie dans le chavirement de leur embarcation sur un affluent du fleuve.
Trois autres personnes ont pu échapper au naufrage. Au total donc, huit personnes sont mortes, renseigne Ibrahima Ndao le Préfet du Département de Rao (circonscription dans laquelle se trouve cette localité) que nous avons trouvé à la morgue de l’hôpital régional de Saint-Louis pour la levée des corps.
Ce soir-là, ces femmes retournaient des champs avec leurs enfants, après une journée de labeur. Les sapeurs-pompiers n’ont pu repêcher que huit corps sans vie. Un garçon de treize ans n’est pas encore retrouvé. N’ayant pas à leur disposition d’infrastructures routières adéquates, les populations de ce village s’exposent ainsi au danger, souvent dans des pirogues de fortune. Ce drame irrite les populations de Salguire qui ont interpellé l’État devant le préfet.
« Au moment où on construit une arène à coup de 32 milliards, des populations souffrent pour cause d’enclavement et en meurent, comme le cas d’aujourd’hui », tonne Abdou Ndiaye, un membre de la famille. En présence des autres membres de la famille, il a souligné que depuis des années, les autochtones de ladite localité ne cessent d’alerter les autorités pour qu’une solution soit trouvée.