Le président de l'association ‘’Mbëru Démb’’ et ancien lutteur a tiré son révérence hier, dans la matinée.
La faucheuse a une fois de plus frappé fort dans le monde de la lutte. Bounama Touré, plus connu sous le nom de Toubabou Dior, s'en est allé des suites d'une courte maladie (maux de tête suivis d'une hypertension) laissant derrière lui le monde sportif dans une grande tristesse. Une disparition surprise qui a plongé les acteurs de la lutte dans l'émoi et la consternation.
Né vers les années 1950, le champion d'Afrique, en plus d'être un champion olympique, s'est fait un nom dans le milieu de la lutte de par sa technicité et sa bravoure. Des qualités de lutteur teigneux et pétri de talent lui ont valu des médailles et des titres continentaux.
C'est vers les années 70 que Toubabou Dior a commencé à pratiquer la lutter. Les amateurs de lutte simple habitant le quartier populaire de Grand Dakar peuvent témoigner de la technicité du lutteur. Après avoir bourlingué dans les cérémonies traditionnelles, le fervent militant du Parti socialiste (Ps) s'est aussi imposé dans la lutte avec frappe. Son amour pour la discipline et sa franchise faisaient de lui un combattant modèle. L'ancien mécanicien de profession a, de son vivant, été sociétaire de l'écurie Fass avant de la quitter pour mettre sur pied l'écurie Médina en compagnie de Katy Diop.
C'est d'ailleurs sous les couleurs de cette écurie qu'il a rangé son ‘’ngemb’’ après son revers contre Mouhamed Ali. Sa dernière apparition au site du technopôle lors de la cérémonie de pose de la première pierre de l'arène nationale sonnait comme un signe d'adieu au monde la lutte. Toubabou Dior a perdu, hier, son dernier combat de la vie. La levée du corps est prévue aujourd'hui à l'Hôpital Principal de Dakar à 10 heures, avant l'inhumation à Touba.