Des instructions ont été données ’’au plus haut niveau’’ pour faciliter l’acquisition d’actes de naissance, selon la directrice du Centre national d’état-civil Dieh Mandiaye Bâ.
’’Au plus haut niveau, des instructions ont été données pour que cette situation ne perdure pas. C’est problématique, mais cette situation ne doit plus perdurer’’, a-t-elle notamment déclaré lors d’un entretien avec l’APS, RFI et Le Monde en marge d’une récente visite de presse organisée par l’Unicef dans le cadre du Fonds MUSKOKA.
Ce fonds français a été baptisé au nom d’une ville canadienne, qui a abrité un sommet du G-8, en 2010.
La France s’était engagée à investir 95 millions d’euro (environ 62,3 milliards de francs CFA), de 2010 à 2015, pour soutenir le travail de quatre agences des Nations unies intervenant dans la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infantile.
Pour la prise en charge du problème de l’état-civil, Dieh Mandiaye Bâ, a expliqué : ’’Les enseignants doivent nous faire remonter dès la première année les noms des élèves ne disposant pas d’acte de naissance, en vue de la réglementation, car notre objectif, c’est d’arriver à zéro inscrit dans nos écoles sans actes de naissance’’.
L’octroi d’acte de naissance à tous les enfants ’’est une surpriorité’’ pour le gouvernement qui s’est engagé à ne plus laisser aucun enfant sans acte de naissance. ’’Le gouvernement s’est engagé à conférer aux enfants ce droit’’, a-t-elle déclaré.
Mme Bâ a aussi soutenu que ses services sont en train de dérouler une stratégie avec toutes les parties prenantes (Collectivités locales, ministère de l’éducation, ministère de la Gouvernance locale) et de manière concertée avec le ministère de la Justice pour régler la question.
’’La mesure concrète c’est d’aller vers les populations, les informer, aller dans les écoles, recenser tous les élèves inscrits régulièrement sans acte de naissance et ensuite se retourner vers les Collectivités locales puis le tribunal pour obtenir de façon légale un acte de naissance’’, a-t-elle ajouté.