La Convergence pour le désenclavement et le développement de la Casamance (CDDC) demande aux pouvoirs publics sénégalais de concentrer leurs efforts sur "la construction d’une voie moderne desservant la Casamance tout en contournant la Gambie", au regard des désagréments causés par le dernier blocus de la transgambienne.
Celle-ci désigne un raccourci, en territoire gambien, par lequel les automobilistes sénégalais rejoigent la Casamance (sud), pour éviter de faire un long détour qui les amenerait à passer par la région de Tambacounda, dans la zone orientale du pays.
Dans un communiqué transmis à l’APS, la Convergence pour le désenclavement et le développement de la Casamance fait observer que les conséquences du dernier blocus de la transgambienne "ont été nombreuses et les populations du sud du pays en ont payé le plus lourd tribut".
"Des désagréments qui tournent autour de la hausse des prix du transport, un temps de voyagé allongé, etc.’’, entre autres problèmes rencontrés par les voygeurs, en relation avec ce blocus.
La CDDC, "tout en se félicitant de la volte-face inattendue des autorités gambiennes" qui ont décidé de lever ce blocus, "demande à l’État sénégalais de concentrer tous ses efforts" sur "la construction d’une voie moderne desservant la Casamance tout en contournant la Gambie".
"Une voie de contournement routière et/ou ferroviaire, répondant aux normes internationales, reste l’unique alternative à la « Transgambienne », car elle permettra à notre pays de ne plus subir les caprices sempiternels de Banjul", fait-elle valoir.
Elle soutient que cette voie de contournement "assura en même temps la continuité territoriale", étant entendu que la liberté d’aller et de venir dans toutes les régions du Sénégal, "en tout temps et sans discontinuité aucune, est un droit fondamental pour tous les citoyens".
"Après deux mois de blocus au niveau de la frontière sénégalo-gambienne", le chef de l’Etat gambien, Yakhya Jammeh, "a décidé de revenir sur sa décision unilatérale, concernant la nouvelle taxe de 400 000 francs CFA imposée aux gros porteurs sénégalais qui transitent par la Gambie", note la CDDC dans son communiqué.
"Cette taxe était à l’origine du blocus au niveau de la frontière entre le Sénégal et la Gambie, obligeant les transporteurs sénégalais à passer par Tambacounda, pour se rendre au sud du pays et ceux qui quittent la Casamance pour se rendre dans les autres régions du Sénégal", ajoute-t-elle.
Dans "les prochains jours, la CDDC compte faire une sortie à Dakar puis mener une caravane dans les trois régions de la Casamance (Kolda, Sédhiou et Ziguinchor) pour une évaluation de l’impact de ce blocus et sensibiliser les usagers sur la nécessité de la réalisation d’une voie de contournement routière et/ou ferroviaire de la Gambie", annonce la même source.