Le 13 avril prochain, à la place de l’Obélisque, les acteurs de la société civile comptent, à travers une mobilisation citoyenne, envoyer un message fort au gouvernement et aux syndicats d’enseignants ; les deux principaux protagonistes du conflit qui plombe le système éducatif sénégalais.
La situation que traverse l’école publique sénégalaise est préoccupante. Le gouvernement et les syndicats des enseignants se regardent aujourd’hui en chiens de faïence. Si rien n’est fait, les choses risquent de s’aggraver. Des acteurs de la société civile et le patronat sénégalais, en compagnie des élèves et de leurs parents, veulent prendre le dossier en main afin de trouver ‘’une sortie de crise durable’’. Selon le constat de la Cosydep, la Raddho, Amnesty, l’ONG 3D, la FENAPES…, il n’y a plus de dialogue dans l’espace scolaire. À la place des pourparlers, ils voient ‘’des dénigrements réciproques, des jeux d’acteurs, des querelles via la presse’’. ‘’Les apprenants et les parents sont condamnés à vivre un stress permanent. Personne ne veut entendre les cris de détresse des élèves, étudiants et parents. La crise persiste et menace l’avenir des enfants du Sénégal qui en sont les principales victimes et, à terme, l’école publique sénégalaise’’, déplorent-ils à travers une déclaration.
Ce constat fait, les organisations de la société civile, les parents d’élèves et le patronat appellent à une ‘’mobilisation citoyenne’’, le mercredi 13 avril 2016 à la place de l’Obélisque. Ils souhaitent que ce mercredi mémorable puisse ‘’créer un déclic et recréer l’espoir pour l’école sénégalaise’’. ‘’Le 13 avril doit rester dans les annales de l’histoire de l’école sénégalaise car les citoyennes et citoyens du Sénégal se mobiliseront pour une école apaisée, performante, inclusive et qui restaure à l’enfant son droit à l’éducation et son plein épanouissement à travers une offre adaptée’’, appelle la coalition qui va se regrouper derrière la Cosydep. Selon les organisations signataires de ce mémorandum, il temps que l’ensemble des forces vives du pays puissent ‘’envoyer un message clair aux pouvoirs publics et aux organisations syndicales et réaffirmer leur farouche opposition à une année blanche et à la continuation d’une instabilité décrédibilisant toujours plus notre système’’.
En attendant ces acteurs de la société civile pensent que le gouvernement se doit de respecter ‘’ses engagements déclinés récemment lors du discours du 3 avril du chef de l’Etat et s’ouvrir au processus de normalisation et de résolution durable de la crise’’. Quant aux syndicalistes, ils les appellent ‘’à suspendre la grève et s’ouvrir au processus de normalisation et de résolution durable de la crise’’.