Les acteurs de la filière porcine des régions de Ziguinchor et Sédhiou (sud) veulent produire 12 millions de tonnes de viande de porc, d’ici à 2035, pour satisfaire la demande locale et exporter les excédents dans la sous-région, a indiqué le chef du service régional de l’élevage, Evariste Bassène.
"Nous voulons démontrer aux pouvoirs publics que d’ici à 2035, nous pouvons produire 12 millions de tonnes de viande de porc, pour contribuer à l’atteinte de l’objectif d’autosuffisance alimentaire et d’augmentation des exportations", a assuré M. Bassène à l’ouverture de la première foire dédiée à la filière porcine, samedi, à Ziguinchor.
A l’ouverture de cette rencontre commerciale à vocation sous-régionale, présidée par la ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aminata Mbengue Ndiaye, ont participé des autorités administratives, des chefs de services de la région de Ziguinchor et des acteurs de la filière porcine venus de Dakar.
Le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Ziguinchor, le président de la Maison des éleveurs et des acteurs d’autres sous-secteurs de l’élevage ont pris part à la rencontre.
"La viande de porc fait partie des produits que nous pouvons exporter dans la sous-région. C’est ce qui explique la création de cette foire porcine. Nous voulons susciter davantage d’engouement chez les acteurs de la filière, faire le diagnostic et dégager des perspectives", a poursuivi Evariste Bassène.
L’organisation de la foire dédiée à l’élevage des porcs a été précédée d’une réunion administrative, sous la houlette de la gouvernance de Ziguinchor.
Cette rencontre a permis de mettre en place "une plateforme dédiée à la filière, avec l’ensemble des acteurs de l’élevage des régions de Ziguinchor et Sédhiou, dans le but d’élaborer un plan d’actions stratégiques pouvant favoriser le développement de l’élevage et de la commercialisation du porc en Casamance", selon M. Bassène.
Avec ses collaborateurs, le chef du service régional de l’élevage sillonne deux fois par mois les communes de Diouloulou, Cap-Skiring et Bignona, pour une formation destinée aux acteurs de la filière porcine.
"Nous voulons former le maximum de jeunes et de femmes, leur permettre de maîtriser les paquets technologiques. Notre objectif immédiat est d’atteindre neuf mille tonnes de viande de porc, cette année. Nous allons ensuite viser 500 mille tonnes, dans un second temps. Et sur le très long terme, d’ici à 2035, nous pourrons atteindre 12 millions de tonnes de viande de porc", a indiqué Evariste Bassène.
Un "vaste projet d’amélioration de l’habitat" du cheptel est en cours d’exécution dans le secteur de l’élevage, à l’initiative de l’Etat, a-t-il rappelé, expliquant que cela consiste à construire des infrastructures, dont des porcheries et des abattoirs, afin d’"accroitre la production".
"Il y avait beaucoup de frustrations dans cette région parce que la filière porcine était très négligée. Maintenant, nous disposons d’un schéma-directeur sur lequel nous travaillons. Nous avons des races productives, qui permettront à des milliers de jeunes de vivre de cette activité", a assuré M. Bassène.