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Des maçons formés aux techniques de construction de biodigesteurs à Saint-Louis
Publié le lundi 11 avril 2016  |  Agence de Presse Sénégalaise




Le centre communautaire de Ngui-Guélakh, dans le département de Saint-Louis (nord), va abriter lundi une cérémonie de clôture de la formation d’une quarantaine de maçons et de superviseurs aux techniques de construction de biodigesteurs, a appris l’APS de l’organisateur de la manifestation.

"La construction d’un biodigesteur obéit à une technologie spécifique, que l’on ne peut pas maîtriser sans une formation adéquate. Nous dispensons cette formation pour permettre aux bénéficiaires de vulgariser cette technique", a expliqué à l’APS le responsable de la communication du Programme national de biogaz domestique du Sénégal (PNB-SN), Mor Ndiaye.

Le ministre de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables, Thierno Alassane Sall, va participer à cette rencontre de présentation également de trois biodigesteurs du village de Ngui-Guélakh, selon M. Ndiaye.

"Le biodigesteur est une infrastructure souterraine dépourvue d’air et fonctionnant avec un mélange d’eau et de matières organiques et végétales. A l’aide d’un processus crématoire, il permet de produire du biogaz (méthane) servant à la cuisson des aliments et à l’éclairage", explique la même source.

Le bioeffluent, un autre gaz produit avec le biodigesteur, est un fertilisant efficace quand il s’agit d’augmenter les rendements agricoles. C’est aussi un important facteur de restauration des sols. Ses micronutriments peuvent également être utilisés dans l’aviculture et la pisciculture, selon Mor Ndiaye.

"Les expériences des villages de Nguèye-Nguèye (région de Diourbel) et Toubacouta (région de Fatick) démontrent la pertinence du projet à travers une hausse des rendements de mil et de maïs, après l’utilisation de cet engrais organique", a souligné M. Ndiaye.

"C’est un projet révolutionnaire, qui permettra de réduire considérablement la pollution, de préserver l’environnement, par la reforestation, et d’impacter positivement les rendements, tout en créant d’autres activités génératrices de revenus pour les femmes et les jeunes, à travers le jardinage, l’aviculture et la pisciculture", a-t-il expliqué.

Selon le responsable de sa communication, le PNB-SN veut installer 10 mille biodigesteurs sur toute l’étendue du pays, dans les quatre prochaines années.

La zone des Niayes (ouest), dont fait partie le village de Ngui-Guélakh, dans l’arrondissement de Rao, va en réceptionner 1.250, grâce au soutien d’une organisation non gouvernementale américaine, a indiqué Mor Ndiaye.

Selon lui, le projet, dont la deuxième phase est financée avec 10 milliards de francs CFA par l’Etat du Sénégal et l’Union européenne, est "une réponse efficace et pertinente à la pauvreté dans le monde rural".
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