Invité de l’émission Objection de la radio Sud Fm du dimanche 3 avril, le ministre de l’Energie et du développement des énergies renouvelables estime que le leader de Rewmi Idrissa Seck a de quoi s’inquiéter. En effet, de l’avis de Thierno Alassane Sall, d’élection en élection, l’électorat du parti Rewmi s’effrite de plus en plus. L’invité du journaliste Baye Omar Guèye a par ailleurs déploré la «bassesse» des débats, lors du référendum dernier.
Le parti au pouvoir, à savoir l’Alliance pour la République (Apr) semble bien prendre espoir d’un possible déboulonnement d’Idrissa Seck dans son fief, à Thiès. C’est tout au plus ce qui ressort des propos du ministre de l’Energie et du développement des énergies renouvelables. En effet, Thierno Alassane Sall, coordonnateur des Cadres de l’Apr, invité de l’émission Objection du dimanche 3 avril dernier, fait constater «qu’au jour d’aujourd’hui, d’élection en élection, on constate une érosion, qui me semble irréversible, de l’électorat du Rewmi». A en croire «l’apériste» de Thiès, «aux Locales, si on totalise les voix enregistrées par les listes du Pds à l’époque, de la coalition que dirigeait le Rewmi et Bokk Gis Gis, on avait plus de 2000 voix de retard». Mieux, le ministre de l’Energie se réjouit aussi que lors du référendum, dans la commune Thiès Ouest, «le camp du Non, qui est composé de tous ces partis, nous devance de 871 voix». Par conséquent, il trouve que «c’est pour nous une source importante de motivation». Qui plus est, il pense que le Sg du Rewmi, en l’occurrence Idrissa Seck, a de quoi s’inquiéter.
Le ministre s’est en outre désolé de la bassesse des débats lors du référendum. Pour lui, le camp présidentiel avait comme plus grand adversaires «la rumeur», tout comme la «mystification». A son avis, tout était résumé à la question du mandat, et que leurs adversaires, à court d’arguments, ont préféré recourir à la «mystification». Ainsi, il estime qu’à travers ce référendum, il y a eu des gens qui en ont fait un combat de liquidation d’un adversaire politique, qui est le président Macky Sall.
Se prononçant par ailleurs sur le faible taux de participation lors de cette consultation citoyenne, le ministre de l’Energie trouve que «si le taux est faible, il n’est pas seulement imputable au camp du pouvoir». Pour lui, leurs antagonistes ont aussi tout fait pour chercher à faire basculer la balance en faveur du Non, en vain. Sur ce point, il reste convaincu que le camp du Oui a pu mobiliser davantage, car ceux qui se sont déplacés ont voté à 62% pour le Oui. Donc, c’est au niveau du camp du Non, pense-t-il, qu’il faut reprocher de n’avoir pas mobilisé les électeurs.
Toutefois, il a expliqué cette abstention par le refus pour certains d’être comptables de l’élection d’une personne qui commettrait après des erreurs. Mieux, il indique que pour cette élection, non seulement il n’y a pas eu de convois pour transporter les électeurs à leur lieu de vote, mais aussi que certains pensaient que les jeux étaient déjà faits d’une manière ou d’une autre. Cependant, il admet qu’il faut qu’une leçon soit tirée de ce fort taux d’abstention.